La réunion d'Alger se tient à la lumière d'indicateurs positifs en faveur d'un dialogue garant d'une véritable réconciliation

La réunion d'Alger se tient à la lumière d'indicateurs positifs en faveur d'un dialogue garant d'une véritable réconciliation

ALGER – Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel a affirmé lundi à Alger que la 11ème réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, qui se tient à Alger,  intervenait dans un contexte marqué par d’importants développements allant dans le sens du règlement de la crise en Libye, à la lumière d’indicateurs positifs d’un dialogue libyen à même d’asseoir les bases d’une véritable réconciliation et permettre l’édification d’institutions libyennes unies.

« Cette journée coïncide avec la commémoration du 8 mai 1945, l’une des principales étapes de l’histoire de la résistance algérienne, lors de laquelle 45.000 Algériens sont tombés en martyrs, assassinés par les forces coloniales dans plusieurs villes du pays notamment à Sétif, Guelma et Kherrata », a rappelé M. Messahel, à l’ouverture des travaux de la 11ème réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal », saisissant cette occasion pour se recueillir à la mémoire des moudjahidine « tombés en martyrs pour  l’indépendance de notre chère patrie ».

M. Messahel a cité des points « positifs » recueillis lors de ses récentes visites effectuées dans différentes régions et villes, dans l’Est, l’Ouest, le Sud et le Nord de la Libye.

Les deux tournées effectuées récemment à Benghazi, Zentan, Tripoli, Misrata et d’autres villes libyennes « ont été organisées avec l’accord et en coordination avec les autorités libyennes », a-t-il ajouté saluant l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par les frères libyens.


« J’ai perçu une forte volonté chez tous les citoyens libyens et une pleine disponibilité des acteurs et responsables politiques, des notables et des représentants de la société civile locale au dialogue inclusif, afin d’aboutir à la solution politique, tant attendue, à la crise libyenne », a-t-il affirmé.


« J’ai aussi ressenti la détermination et l’engagement de toutes les parties rencontrées à considérer l’accord politique, signé le 17 décembre 2015 sous l’égide de l’ONU, en tant que référence et cadre pour le règlement de la crise libyenne », a-t-il dit.

M. Messahel s’est, également, félicité de la rencontre qui avait regroupé le 22 avril dernier, le président du parlement libyen, Akila Salah, et le président du Haut conseil d’Etat, Abderahmane Souihli, ainsi que celle ayant réuni le président du conseil d’Etat libyen, Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) à Abu Dhabi, et l’approbation par le parlement libyen et le Haut conseil d’Etat de la désignation des membres de la commissions mixte pour le dialogue national.

Il a appelé, à cette occasion, les parties libyennes à « lancer un processus à même d’aboutir à une mouture consensuelle des amendements introduits à l’accord politique », exhortant « la communauté internationale et les forces régionales à adhérer à cette orientation et au choix des libyens loin de toute ingérence dans leurs affaires internes ».

« Seuls les Libyens sont à même de parvenir au règlement de la crise », a-t-il réaffirmé, ajoutant qu' »il est de notre devoir en tant que pays voisins, organisations régionales et communauté internationale, de respecter leur volonté, de conforter leur choix et de les accompagner sur la voie de la réconciliation nationale« .


« Les efforts de l’Algérie sont dictés par un devoir fraternel et le principe de solidarité avec le voisin. Nous œuvrons en faveur de la réconciliation, de l’union et de la stabilité dans ce pays parce qu’il est cher à nos cœurs et non pour la gloire », a-t-il fait remarquer.


Les pays voisins de la Libye se réunissent une nouvelle fois en Algérie sous la supervision de l’Onu et la Ligue des Etats arabes pour affirmer la nécessité d’accompagner les Libyens sur la voie de la paix pour le règlement de la crise qui secoue ce pays depuis 2011.

L’Algérie avait abrité depuis décembre 2016 une série de rencontres avec les représentants libyens dans le but de rapprocher les vues.

L’Algérie avait présidé une commission chargée des questions sécuritaires créée par un groupe des pays voisins de la Libye en 2014 et comprend l’Egypte, la Libye, la Tunisie, le Soudan, le Tchad et le Niger. Les membres de ladite commission ont souligné l’importance de favoriser une solution politique, « seul garant de l’unité, de la souveraineté de la Libye et de la cohésion de son peuple ».


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