ALGER- Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui a salué, mercredi à Alger, « le rôle prépondérant » de l’Algérie, ses efforts et sa contribution en faveur du rétablissement de la stabilité et de la sécurité, notamment dans les pays voisins et le Continent africain.
« L’évènement phare qu’a abrité l’Algérie récemment, à savoir la première AG du Mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), a permis de consolider l’Union africaine et son action pour la paix et la stabilité en Afrique », a souligné M. Chergui lors d’une conférence animée au siège du Conseil de la nation, en présence du président du Conseil, Abdelkader Bensalah, mettant en avant l’efficacité de la diplomatie algérienne dans le règlement des crises qui secouent certains pays africains à l’instar de la Libye et du Mali.
La contribution de l’Algérie au rétablissement de la paix, de la sécurité et du développement en Afrique s’est traduite par l’organisation de « la première AG d’Afripol », a ajouté M. Chergui, qualifiant cet évènement de « mécanisme important renforçant l’UA ».
« Nous sommes fiers de ce mécanisme qui oeuvre en faveur de la sécurité et de la paix en Afrique », a-t-il ajouté, adressant ses remerciements au peuple et au Gouvernement algériens ainsi qu’au président de la République pour cet « important acquis » auquel a contribué la Direction générale de la sûreté nationale, saluant également la Direction générale de la sûreté nationale.
L’Algérie a, rappelle-t-on, abrité du 14 au 16 mai les travaux de la première AG d’Afripol, lors desquels l’Algérie a été élue à la tête de cet organisme pour un mandat de deux ans.
Il a rappelé en outre la « décision historique » prise lors du sommet de l’ex-Organistion de l’unité africaine (OUA, actuellement UA) tenu en 1999 à Alger sous la présidence « éclairée » du président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour « contrer les coups d’Etat et les tentatives de prise de pouvoir par la force », ajoutant que cette décision avait « contribué à la stabilité du continent africain ».
Lors de cette conférence animée sous le thème « Situation de la paix et de la sécurité en Afrique », en présence de membres du gouvernement et du corps diplomatique, ainsi que des parlementaires, M. Chergui a évoqué différents conflits qui secouent le contient à l’instar de ceux du Soudan, de la Somalie, de la Centrafrique, du Congo démocratique, ainsi que la situation en Libye.
Abordant la situation au Mali, le responsable africain a évoqué l’accord de paix signé par les belligérants libyens et « le rôle de l’Algérie dans ce sens », saluant les efforts de la diplomatie algérienne, lesquels ont permis de prémunir ce pays d’une situation « explosive ».
Après avoir affirmé que le Conseil de sécurité avançait à pas sûrs et que son rôle était important dans l’application de ses décisions relatives au rétablissement de la paix et la sécurité ou celles relatives au développement des pays africains, M. Chergui a mis l’accent sur l’importance du soutien du Conseil de sécurité en faveur des efforts de l’Afrique allant dans ce sens.
L’ONU prend en charge 75% des coûts de la Mission du maintien de paix et de sécurité et il est important de « rappeler que la responsabilité de maintenir la paix et la sécurité incombe au Conseil de sécurité, donc ce dernier pourrait prendre en charge à 100% les coûts de ses missions à l’avenir », a martelé M. Chergui.
« Nous £uvrons en Afrique pour que règnent paix et sécurité de par le monde et notre lutte contre le terrorisme en Somalie ou dans le nord du Mali intervient pour l’intérêt de l’Afrique et du monde, donc nous avons droit au soutien du Conseil de sécurité », a-t-il rappelé.
Lors de son intervention sur la réforme du Conseil de sécurité onusien, M. Chergui a évoqué « le Consensus d’Ezulwini » qui appelle à la réforme de l’ensemble de l’Organisation des Nation Unis (ONU) et non seulement du Conseil de sécurité.
« S’agissant du Conseil de sécurité, nous plaidons pour que l’Afrique ait le droit à deux sièges permanents à part entière y compris le droit de veto, à l’instar des cinq pays membres permanents », a-t-il ajouté dans le même contexte, soulignant l’impératif que l’Afrique parle d’une seule, afin de qualifier nos représentants auprès du Conseil de sécurité pour appliquer les décisions prise à Addis Abeba et lors des sommets africains ».
M. Chergui a appelé le Conseil de sécurité onusien à soutenir le travail du Conseil de paix et de sécurité africain en faveur du rétablissement de la stabilité et du règlement des crises en Afrique, et partant dans le monde ».