La réconciliation nationale visait à mettre fin à l'effusion de sang et à consacrer la tolérance

La réconciliation nationale visait à mettre fin à l'effusion de sang et à consacrer la tolérance

ALGER – Le conseiller près la présidence de la République, Rezzag Bara, a affirmé jeudi à Alger que la politique de  réconciliation nationale suivie par l’Algérie n’était pas « une conciliation avec le terrorisme » mais visait à mettre fin à l’effusion de sang, à tarir les sources du terrorisme et à diffuser les valeurs de tolérance pour préserver l’unité nationale.

Intervenant lors d’une conférence nationale sur « les défis de la sécurité et l’approche en matière des droits de l’homme: la réconciliation nationale en Algérie comme exemple », M. Bara a rappelé que les véritables objectifs de « la réconciliation nationale n’étaient pas, comme le prétendent certains, de se réconcilier avec le terrorisme, se taire ou de fermer les yeux sur ses crimes, ou encourager l’impunité, mais plutôt consacrer les valeurs de tolérance et à éradiquer les facteurs favorisant ce fléau comme la marginalisation et l’exclusion, en œuvrant à corriger les orientations religieuses étrangères à l’Islam qui prône la tolérance et la modération.

La lutte contre le terrorisme, le crime organisé et toutes formes de criminalité est une problématique multidimensionnelle car elle ne se limite pas seulement à l’aspect sécuritaire, même s’il est le plus important, mais  s’étend aux différents mécanismes consacrés par l’Etat de droit dans le cadre d’une Constitution qui garantit le droit à la citoyenneté et protège les droits fondamentaux ».

Consciente de la menace des conditions sécuritaires prévalant dans son voisinage sur la sécurité et la stabilité au plan national, l’Algérie « n’a de cesse œuvré à aider ces derniers pour le rétablissement de leur sécurité et intégrité territoriale », ajoute M. Bara, affirmant que l’Algérie est convaincue que la réconciliation nationale demeure « un choix   national souverain que chaque pays peut choisir en fonction de sa propre situation et de la nature de son expérience loin des stéréotypes, des diktats et des contraintes ».

« Imposer un modèle préconçu à appliquer à tous les cas risque de s’avérer vain », a estimé M. Bara affirmant que « l’objectif primordial de tout processus de réconciliation est de mettre fin à l’effusion de sang et de préserver l’unité nationale au service du développement ».

Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume uni à Alger, Andrew Noble, a mis l’accent sur l’importance de faire vulgariser davantage la réconciliation nationale adoptée par l’Algérie. « Je ne connais pas un pays qui a tant souffert des affres du terrorisme comme l’Algérie. C’est pour cela qu’il faut œuvré à faire connaître davantage l’expérience de la réconciliation nationale adoptée par l’Algérie », a-t-il soutenu.

De son côté, la directrice régionale de l’Organisation internationale pour la réforme pénale au Moyen-Orient et en Afrique du nord, Taghreed Jabr, a salué la décision de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) de créer un bureau chargé des droits de l’Homme, estimant que cette démarche « dénote de la prise de conscience de l’importance du rôle des corps de sécurité et des organes en charge de l’application de la loi en matière de consécration et de protection des droits de l’Homme ».

Mme Taghreed Jabr a souligné l’intérêt de son organisation pour l’expérience « mature » de l’Algérie en matière de mutte contre le terrorisme qu’elle a dû « combattre seule ». « Il est important que les pays bénéficient de cette expérience en ce contexte marqué par des défis sécuritaires, dans le cadre de la coordination régionale qui revêt une importance majeure dans la lutte contre ce fléau », a-t-elle ajouté.

La conférence est organisée par le Conseil national des droits de l’Homme en partenariat avec l’Organisation internationale pour la réforme pénale au Moyen-Orient et en Afrique du nord et l’ambassade d’Angleterre à Alger.

La rencontre a pour objectif d' »encourager l’instauration d’un dialogue entre les chargés de l’application de la loi et les institutions nationales et organisations de la société civile afin de bénéficier des meilleures pratiques internationales concernant la réalisation de la sécurité et la garantie des droits de l’Homme en tant que deux responsabilités qui  incombent à l’Etat ».


Source: La réconciliation nationale visait à mettre fin à l’effusion de sang et à consacrer la tolérance

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