ALGER- Le président de l’Association nationale des parents d’élèves, Khaled Ahmed a indiqué que les perturbations dans la distribution du livre scolaire était dues à « la spéculation, exercée par certains distributeurs privés », provoquant une hausse de 15% du prix fixé par l’Office national des publications scolaires (ONPS).
Intervenant au forum d’El Moudjahid, M. Khaled Ahmed a affirmé que « certains distributeurs privés recourent à la spéculation, en stockant des livres scolaires dans des entrepôts, afin de relever leur prix réel de 15%, sachant que les distributeurs privés accrédités ont une marge bénéficiaire de 15 % à l’acquisition du manuel au niveau des centres de l’ONSP, ce qui augmente sa marge bénéficiaire effective à 30 %, et le livre arrive à l’élève à un prix exorbitant ».
Le ministère a décidé de retirer « l’agrément aux distributeurs privés qui n’ont pas respecté le cahier des charges », a-t-il ajouté.
Le responsable a évoqué le refus de certains intendants en particulier ceux des collèges de vendre les livres aux parents, sous prétexte que la loi ne les habilite pas à le faire, ajoutant que certains directeurs d’établissements éducatifs n’ont même pas pris la peine d’acquérir les livres auprès de l’ONPS, en dépit de leur disponibilité à 90 % depuis avril 2017.
Le ministère avait envoyé au cours de cette semaine « une correspondance » aux directeurs des établissements éducatifs, en vue de les appeler à se rapprocher des centres de distribution pour acquérir les manuels scolaires manquants, a-t-il dit.
M. Khaled Ahmed a évoqué la question du renvoi d’élèves doublant ayant échoué pour la première fois au baccalauréat, ce qui constitue « une injustice » à leur encontre, mettant en garde contre cette situation qui nourrit la déperdition scolaire.
Il a appelé les conseils des classes à prendre en compte la situation de chaque élève, surtout si l’élevé « a un bon comportement et une moyenne » lui permettant de refaire l’année.
Concernant les absences répétées des élèves de classes terminales en particulier à la fin de l’année scolaire, M. Khaled Ahmed a cité les problèmes auxquels les parents sont confrontés en raison de ce phénomène qui influe négativement sur le rendement des élèves de terminale, soulignant que ce phénomène déstabilise l’établissement éducatif et perturbe le déroulement des cours.
Il a appelé le ministère de l’éducation nationale à retarder l’ouverture du site électronique destiné au retrait des convocations du baccalauréat jusqu’à la fin du programme scolaire, à savoir en mai prochain.