Reformer le système financier mondial pour lutter contre le blanchiment d'argent et la corruption

Reformer le système financier mondial pour lutter contre le blanchiment d'argent et la corruption

ALGER – Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a plaidé lundi à Vienne pour la réforme du système financier et bancaire mondial afin de mieux lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption, a indiqué un communiqué du ministère.

S’exprimant à la 7ème session de la conférence des Etats Parties à la convention des Nations Unies contre la corruption (ONUDC), M. Louh a appelé à « la réforme du système financier et bancaire mondial, en rapport  notamment avec le commerce international dans le but de faire face au blanchiment du produit du crime et aux paradis fiscaux qui constituent aujourd’hui un défi à la volonté commune de lutter contre la corruption sous toutes ses formes », a souligné la même source.

Il a relevé, par la même occasion, « l’engagement de l’Algérie en matière de lutte contre la corruption qui s’exprime clairement à travers la forte volonté politique découlant du programme du Président de la République,  Abdelaziz Bouteflika, à travers la réforme profonde de la justice et le renforcement de son indépendance, la modernisation et le développement des modes de gestions et le renforcement de la formation du magistrat pour lui permettre de faire face aux nouvelles formes de criminalité, notamment le crime organisé transnational ».

Annonçant la création des pôles pénaux spécialisés, dotés d’outils d’investigations modernes ainsi que le renforcement des services du parquet par des assistants spécialisés dans les domaines de la finance et de  l’économie, M. Louh a affirmé que l’Algérie « s’est également dotée d’un arsenal juridique conforme à la convention par la promulgation d’une loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption qui comporte des dispositions relatives à la prévention et à l’incrimination des actes de corruption, à la coopération internationale et au recouvrement des avoirs ».

M. Louh qui a cité, à titre d’exemple, la création de l’Office central de répression de la corruption, a également rappelé la révision constitutionnelle de 2016 qui renforce l’Etat de droit et garantit l’exercice et la protection des libertés individuelles, laquelle a érigé l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption en  institution constitutionnelle.

Le ministre a noté également que la révision du dispositif normatif « a concerné les dispositions de la loi relative aux marchés publics en plus de l’élaboration de la loi relative aux cas d’incompatibilité, au conflit d’intérêt, à la déclaration du patrimoine concernant certaines fonctions, et ce, en vue d’assurer plus de transparence et d’instaurer des règles relatives à la concurrence loyale ».

Par ailleurs, M. Louh a exprimé son « appréciation positive » du déroulement de l’examen du premier cycle dont l’Algérie a fait  l’objet en 2013 et de l’expérience précieuse qu’elle a acquise en assurant à deux reprises la mission de pays examinateur, relevant que les recommandations issues du rapport d’examen de l’Algérie « ont fait l’objet d’une attention particulière ayant abouti à la révision du code de procédure pénale, à travers l’introduction d’un chapitre dédié à la protection des témoins, victimes, experts et dénonciateurs ».

Il a indiqué que l’Algérie « a donné son accord à la publication sur les sites gouvernementaux et sur celui de l’ONUDC, du rapport d’examen dans une totale transparence ».


Source: Reformer le système financier mondial pour lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *