La représentation féminine à Laghouat : une présence pour s’imposer et confirmer la compétence

LAGHOUAT- Les Assemblées élues de la wilaya de Laghouat ont connu ces dernières années, tout comme dans les autres régions du pays, une présence féminine remarquable qui traduit sa volonté de confirmer ses capacité et compétence dans le domaine politique.

Un grand nombre d’élues ont émergé ces dernières années et se sont imposées dans la vie politique, grâce à l’article 31 bis de la  constitution de 2008 élargissant l’exercice de la pratique politique à la femme, dans le cadre des réformes politiques qui ont renforcé la représentativité politique de la femme en lui définissant un quota aux assemblées élues.

Des élues, bien que confrontées à des pesanteurs sociales tendant à altérer leur représentation politique, jusque-là apanage de l’homme, ont confirmé leur capacité à assumer, de belle manière, les missions qui leur ont été dévolues, et ont oeuvré à corriger cette partialité sociale et à consolider la présence croissante de la femme au sein des Assemblées, estiment de nombreuses personnes s’intéressant aux  affaires politiques dans la wilaya de Laghouat.

Approché par l’APS, Dr. Ali Bakchiche, enseignant de sciences politiques à l’université de Laghouat, a rappelé que bien que le rôle de la femme au sein des Assemblées élues, soit légalement garanti, il demeure toutefois ‘‘formel’’, notamment au niveau des collectivités semi-urbaines où elles  accordent des procurations à leurs collègues tout au long du mandat, expliquant, dans ce contexte, que leur figuration sur les listes de candidatures ‘‘est simplement par souci de se conformer à la loi’’.

De l’avis de M. Bakchiche, la présence de la femme et son travail sur terrain ne sont qu’en phase de ‘‘construction’’ et que cette représentativité n’a pas impliqué suffisamment ‘‘l’élite féminine’’, estimant, à ce propos, que ‘‘les participantes à la vie politique dans la wilaya de Laghouat présentent de niveaux scolaires ‘‘moins qu’escompté’’ ne leur permettant de conquérir des postes de qualité.

Pour le président du bureau du parti du Front de l’Algérie nouvelle (FAN) de la wilaya de Laghouat et député, Dakmoussi Dakmous, ‘‘la large participation de la femme, tous âges et niveaux scolaires confondus, dans la vie politique lui a permis de conforter sa position politique’’.

 

Une question qui ne relève plus du tabou

 

La direction de cette nouvelle formation politique fonde de larges espoirs sur la participation féminine en lui accordant la place qui lui sied au sein des structures du FAN, car ‘‘la participation de la femme aux élections est plus importante que celle des hommes, en plus de sa capacité à assumer sa responsabilité partisane’’, poursuit le membre de l’Assemblée populaire nationale (APN).

La députée Khadija Righi, du Rassemblement national démocratique (RND), a, quant à elle, rappelé que son début « comme militante remonte à une trentaine d’années, et ses réticences à entrer dans la course électorale étaient liées en grande partie à des considérations sociales’’.

La membre de l’APN a soutenu que son élection en 2007 à l’Assemblée populaire de la commune de Laghouat et sa réussite à gérer la Commission des finances a été largement saluée par différentes parties qui l’ont l’encouragée à faire son entrée à l’hémicycle.

Mme. Fatima Merigui, du Front de libération nationale (FLN), qui cumule déjà trois mandats successifs à l’APW de Laghouat et est candidate à un quatrième, a fait savoir, pour sa part, qu’elle a rencontré au début de ‘‘grandes difficultés à gagner de la confiance dans la vie politique locale’’.

Selon l’intervenante, vétérinaire de formation, son ardente volonté de faire preuve de ses compétences et qualités pour prendre en charge les attentes des citoyens, lui ont valu d’assumer le poste de vice-président de la Commission des affaires socioculturelles et sportives au sein de cette  instance.

Mme. Merigui a expliqué sa longue présence à l’APW de Laghouat par le soutien de la base populaire, acquis à la faveur de son abnégation et sa prise en charge des doléances du citoyen lors des réunions et délibérations de l’Assemblée, ainsi qu’à la confiance investie en elle la direction de  son parti en tant que ‘‘militante compétente’’.

La wilaya de Laghouat compte plus de 70 femmes élues aux Assemblées populaires communes (APC), réparties sur 11 collectivités, en plus de 12 autres à l’assemblée de la wilaya (APW).

Pour Les prochaines élections locales (23 novembre), la wilaya de Laghouat, qui recense un corps de 265.834 électeurs, a enregistré l’entrée en lice de 11 listes de candidatures pour l’APW et 160 listes de candidatures pour les APC, la totalité conformes à la loi en ce qui concerne la représentativité féminine, selon les données de la direction locales de la réglementation et des affaires générales (DRAG).


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