Education: l'appel à la grève différemment suivi

ALGER – Le taux de suivi de la grève à laquelle ont appelé cinq syndicats du secteur de l’Education a été différemment suivi mardi au niveau des établissements éducatifs des trois cycles sur le territoire national.

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a annoncé que le taux de suivi était de 12,45% à travers les établissements du pays, assurant que toutes les dispositions seront prises pour assurer la continuité de la scolarisation et le rattrapage des cours.


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Pour sa par, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a avancé un taux de suivi de 70%.

Au niveau des établissements éducatifs des trois cycles à l’est, au centre et à l’ouest d’Alger, le mot d’ordre a été diversement suivi » d’un établissement à un autre, a constaté l’APS.

Dans les lycées Ibn Haitem aux Annasers, Al Idriss et Ibn El Nas à la Place 1er mai et l’Ecole Bourabia le suivi a été « mitigé », contrairement à l’école Mohamed Mada à El Madania où les cours se sont déroulés normalement.

A Bouzéreah, l’ensemble des enseignants du lycée Chetaibi ont répondu à l’appel de l’intersyndicale, contrairement à leur collèges du lycée Abane Ramdane à El Mohamedia où les élèves ont pu suivre normalement les cours.

Les enseignants des CEM Kandousi à Hussein Dey et El Djadid à Ain El Benian et des écoles primaires Mohamed Si Mohamedi et Hadjeres à Belfort (El Harach) ont refusé, pour leur part, de prendre part à cette action.

Près du tiers des enseignants des écoles primaires de Bir Mourad Rais et de Hydra ont observé cette grève, selon des sources concordantes.

La grève a connu un suivi mitigé dans l’Ouest du pays. Si les représentants de l’intersyndicale annoncent des taux de suivi importants de ce mouvement de protestation, allant jusqu’à 60 % dans certaines wilayas dans l’ouest du pays, les directions locales de l’éducation ont avancé des taux bien en deçà de ce qui est avancé par les cinq syndicats.

Dans les grandes villes, à l’exemple d’Oran et de Tlemcen, le taux de suivi de la grève oscille d’un établissement à un autre et d’une localité à une autre. A Tlemcen, la direction de l’éducation a estimé le taux des grévistes, entre les domaines pédagogiques et administratifs, à 21,50 %.

A Oran, les représentants de l’intersyndicale ont avancé un taux de suivi de 25 %, alors que les établissements éducatifs n’avaient pas connu une paralysie totale de leurs activités.

Dans le sud du pays, des groupes de personnels des corps pédagogique et administratif exerçant dans les wilayas de Tindouf, Adrar, Illizi, Ouargla, Ghardaïa et Laghouat ont répondu à l’appel lancé par le CNAPESTE et des syndicats de l’éducation.

Dans la wilaya d’Ouargla, quelque 8.614 fonctionnaires du secteur ont débrayé, représentant un taux de suivi de 32,21% du personnel global du secteur de l’éducation, contre un taux moindre, soit 13,21%, relevé dans la wilaya de Tindouf, ont estimé les directions de l’éducation dans ces wilayas.

A Illizi, le coordinateur du CNAPESTE de la wilaya, Hassen Ghedioui, a fait état de quatre lycées de la wilaya ayant connu une paralysie quasi-totale, alors que le coordinateur du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) signale la grève dans huit (8) des 12 CEM existants à travers les communes d’Illizi, Djanet et Debdeb.

En vue de trouver un terrain d’entente, la ministre avait tenu, dimanche, une réunion avec les représentants de ces syndicats en vue d’examiner la plateforme des revendications contenues dans le préavis de grève prévue mardi et mercredi.

Mais les cinq syndicats avaient annoncé à l’issue de cette rencontre leur décision de maintenir leur grève prévue pour les journées de mardi et mercredi.

Il s’agit du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) du Conseil des lycées d’Alger (CLA) et du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE).

Les revendications soulevées par le collectif portent en particulier sur « la révision des dysfonctionnements contenus dans le Statut des travailleurs de l’Education, l’application du décret présidentiel 14-266 concernant les diplômes d’études universitaires appliquées (DEUA) et de Licence et la révision de l’arrêté ministériel relatif aux examens professionnels et la révision de la note éliminatoire dans la matière non essentielle ».

Elles concernent également « l’amélioration de la situation sociale des corps communs et des professionnels, l’abrogation de l’article 87 bis du code de travail et l’institution d’une prime incitative préservant leur dignité », ainsi que « la révision du régime indemnitaire et de la grille indiciaire des traitements des fonctionnaires en adéquation avec l’indice de vie, l’unification de la prime d’excellence dans les régions concernées (Sud et Haut plateaux) et l’actualisation de la prime de zone sur la base du nouveau salaire de base ».


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