Grève des enseignants: la ponction sur salaires "irrévocable" et chacun doit assumer ses responsabilités 

BLIDA- La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé, lundi à Blida, que la ponction sur les salaires des enseignants grévistes était une décision « irrévocable » ajoutant que « chaque enseignant gréviste doit assumer sa responsabilité ».

S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de l’APW de Blida au terme de sa visite de travail dans la wilaya, Mme. Benghebrit a indiqué que « le ministère a insisté dès le début sur le caractère irrévocable de la décision de ponction sur les salaires des grévistes et chaque enseignant gréviste doit assumer sa responsabilité » car ce débrayage, a-t-elle ajouté, « a destabilisé les élèves et obligé les parents à recourir aux cours particuliers ».

Les enseignants savent depuis 2014 que toute grève entraine une ponction sur salaires conformément aux lois en vigueur, a-t-elle soutenu.

Revenant à la réunion qui s’est tenue dimanche entre le ministère de l’Education nationale et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), la ministre a rappelé les deux points abordés, à savoir la question des ponctions sur les salaires des grévistes et la promotion des enseignants.

S’agissant du premier point relatif à la grève nationale entamée par les enseignants le 30 janvier, le ministère a procédé à la ponction de 20 jours, les salaires étant préparés le 20 janvier, pour ce qui est des 10 jours restants, le ministère a proposé leur ponction progressive à raison de trois jours chaque mois, toutefois le syndicat a refusé cette proposition et a demandé une annulation totale de la décision de ponction, a expliqué la ministre.

Mme. Benghebrit a ajouté que le deuxième point, objet de divergence, concerne la promotion du grade d’enseignant à enseignant principal et du grade d’enseignant principal à enseignant formateur couvrant une période de trois ans (de 2015 à 2017), période durant laquelle une autorisation exceptionnelle a été appliquée, en sus de la promotion qui concerne l’année 2018.


Lire aussi: Exprimer les revendications socio-professionnelles dans le respect des lois de la République


La ministre de l’éducation nationale a affirmé que son département avait appelé à un débat logique et réfléchi basé sur des indicateurs éducatifs et pédagogiques et non sur des raisons sociales, et ce à travers un examen des quotas, nombre d’enseignants, d’enseignants principaux et d’enseignants formateurs, d’autant, a-t-elle dit, que le débat était ouvert à tous les syndicats car la revendications était collective et commune.

Affirmant que « le ministère a proposé une promotion d’office pour les trois années en 2018 en sus des promotions spécifiques à cette année », elle a précisé que la tutelle a fixé le mois de décembre 2018 comme dernier délai alors que les syndicats ont refusé et proposé le mois d’aout 2018″.enu par un calendrier chargé (examens officiels et numérisation) nécessitant une conjugaison des efforts de l’ensemble de ses fonctionnaires au vu de l’importance des examens nationaux, de plus l’étude des quotas est  compliquée et nécessite du temps, poursuit la ministre.

Pour la ministre, cette attitude dévoile les intentions du syndicat avec lequel nous sommes en négociation qui tente -a-t-elle dit « d’imposer son diktat ».  


Source: Grève des enseignants: la ponction sur salaires « irrévocable » et chacun doit assumer ses responsabilités 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *