ALGER- Les travaux de la réunion de haut niveau sur « la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique » se poursuivaient mardi à Alger en séances à huis-clos, avec la participation des représentants des Etats africains, des organisations et des experts internationaux.
Les participants se penchent sur les questions d’ordre stratégique préoccupant collectivement les Etats, ainsi que sur les moyens et méthodes de lutte contre le terrorisme dans le continent.
Cette rencontre, dont l’ouverture des travaux a été co-présidée lundi par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le directeur adjoint du Centre africain d’études et des recherches stratégiques sur le terrorisme (CAERT), Mounir Idris Lallali, regroupe les délégués des pays membres de l’Union africaine (UA), de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union européenne (UE) et d’autres organisations internationales et régionales activant dans la lutte contre le terrorisme et son financement.
Co-organisée par l’Algérie et l’UA, la rencontre de deux jours est également marquée par la présence des représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU et du Canada.
Au menu de la deuxième journée figurent quatre volets. Il s’agit en premier lieu des méthodes et techniques de financement du terrorisme. Ce volet portera sur le financement du terrorisme par l’entremise de la criminalité transnationale organisée (drogue, armes et traite d’êtres humains, contrebande, extorsions, exploitation illégale des ressources naturelles, contrefaçon et trafic d’antiquités).
Le deuxième volet porte sur le rôle des femmes dans la lutte contre le terrorisme, y compris son financement.
Lire aussi: Financement du terrorisme: les recommandations « seront soumises au sommet de l’UA »
Vient en troisième lieu le volet lié aux moyens de renforcer les capacités pour contrer le financement du terrorisme.
parmi les objectifs de la rencontre figurent aussi l' »identification des lacunes et le renforcement des unités nationales d’intelligence financière (UIF) et des capacités d’application de la loi en plus de promouvoir la collaboration inter-institutions et le partage d’informations dans la lutte contre le terrorisme et le financement du terrorisme.
La deuxième journée de ces assises verra, en outre, l’examen de la meilleure façon de bâtir une coopération continentale et mondiale pour lutter contre le financement du terrorisme.
Les recommandations qui sanctionneront la réunion d’Alger « seront soumises au prochain sommet de l’Union Africaine (UA), prévu en juillet prochain à Nouakchott ( Mauritanie).
La décision de tenir cette réunion à Alger a été prise en septembre 2014 par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, et entérinée par un sommet de l’Union africaine.
La réunion s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Algérie pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel et l’épuisement de ses ressources, d’une part, et dans le but de renforcer la coordination et la concertation entre les pays africains autour des questions sécuritaires, à l’instar de la lutte contre le terrorisme, la dé-radicalisation, le trafic d’êtres humains, de drogue et de la contrebande, d’autre part.