BRUXELLES- L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont réaffirmé lundi à Bruxelles leur « attachement » à la mise en oeuvre des priorités communes de partenariat et des conclusions de l’évaluation conjointe de l’Accord d’association, réitérant leur engagement à approfondir leurs relations dans le but de « réaliser un espace commun de stabilité, de démocratie et de prospérité partagée ».
Dans une déclaration conjointe publiée à l’issue de la 11ème session de leur Conseil d’association, l’Algérie et l’UE ont souligné « l’importance du rôle de la société civile et de la démocratie participative », marquant leur intérêt pour « un partage d’expérience » dans ces domaines.
L’UE qui a salué, à cet égard, « la voie des réformes » engagées par l’Algérie suite à la révision constitutionnelle de 2016, a souligné également que le partenariat Algérie-UE se fonde sur « des principes partagés de démocratie ».
L’Algérie et l’UE se sont engagés également à renforcer leur coopération en matière de diversification de l’économie algérienne, « dans un contexte particulier induit par la chute des prix des hydrocarbures depuis 2014 ».
Les deux parties se sont félicitées à cet égard de l’adoption du cadre unique d’appui, qui définit les priorités de la coopération technique et financière bilatérale pour la période 2018-2020 et où « le soutien à la diversification économique figure en première place ».
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Elles en veulent pour preuve, la signature lors du Conseil d’association, de la convention de financement du Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA) qui vise à renforcer certaines filières stratégiques pour la sécurité alimentaire en Algérie.
L’Algérie et l’UE ont réaffirmé, à l’occasion, leur volonté à ce que « toutes mesures relatives à leurs échanges commerciaux soient prises dans le respect de l’Accord d’Association », soulignant que cet accord « intègre des mécanismes permettant de tenir compte des difficultés économiques rencontrées par l’une ou l’autre partie ».
« Il est envisagé que les discussions bilatérales engagées à cet effet pourront être finalisées dans les meilleurs délais et, si possible, avant la fin de l’année », est-il souligné dans la déclaration.
Les deux parties ont rappelé, dans ce contexte, l’importance d’un climat des affaires propice à l’entrepreneuriat et à l’investissement, ainsi que « l’importance d’encourager les investissements directs comme moyen de renforcer leurs relations sur le long terme en vue d’un partenariat global et stratégique ».
=Algérie-UE: un partenariat multiforme=
Le partenariat multiforme entre l’UE et l’Algérie couvre également de nombreux autres domaines, en témoigne, l’adhésion de l’Algérie au Partenariat sur la recherche et l’innovation dans la région méditerranéenne (PRIMA) et le lancement de la coopération dans le domaine de la protection civile et la gestion des risques majeurs.
L’UE et de l’Algérie ont affirmé, par ailleurs, leur volonté de « dynamiser » leur Dialogue de haut niveau en matière énergétique, afin de « renforcer la sécurité énergétique, consolider leurs échanges et promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ».
Les deux parties se sont félicités de la décision de créer une Commission parlementaire mixte UE-Algérie, dont la première réunion est prévue durant le deuxième semestre 2018.
Elles se sont engagées, en outre, à renforcer leur dialogue sur la question des flux migratoires pour « tirer tout le profit des voies légales de mobilité, dans le cadre d’une approche globale et d’un agenda positif pour les deux parties ».
L’Algérie et l’UE se sont engagées, à ce titre, à poursuivre leurs efforts pour « lutter contre les réseaux criminels qui organisent le trafic des personnes », rappelant qu’à terme, « seul un contexte régional stable, le respect de la dignité humaine et un nécessaire développement socio-économique pourront réduire et réguler ce phénomène ».
Les deux parties ont convenu ainsi d' »oeuvrer ensemble » en vue du règlement des conflits et des crises dans la région, qui « sont parfois la source des phénomènes de migration irrégulière ».
Evoquant la menace terroriste pour leurs citoyens, l’Algérie et l’UE ont décidé d' »affronter ces menaces avec la plus ferme détermination sans omettre la nécessité du traitement en profondeur des causes du terrorisme et de la radicalisation et ses connexions avec les réseaux criminels ».
Elles se sont félicitées, à ce titre, du lancement en octobre 2017 du Dialogue informel de Haut niveau en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, qui « renforce leur coopération dans ce domaine ».
Sur le plan régional, l’Algérie et l’UE ont réaffirmé leur détermination à « poursuivre leur collaboration pour mettre fin aux crises et conflits que connait la région, faire face aux défis sécuritaires multiformes qui en découlent et renforcer la résilience et la stabilité régionales ».
Par ailleurs, l’examen des questions régionales et internationales d’intérêt commun a permis de relever « une large convergence de vues » entre les deux parties.