ALGER-Le président de la commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelhamid Si Afif a passé en revue, lundi à Alger, avec le vice-président de la commission des Affaires étrangères du sénat italien, Paolo Corsini, les relations d’amitié solides unissant les deux pays et les moyens de les promouvoir, ainsi que les perspectives de coopération bilatérale devant être hissées à la hauteur de la volonté politique exprimée par les dirigeants politiques des deux pays, indique un communiqué de l’APN.
Lors de sa rencontre avec la délégation du sénat italien conduite par Paolo Corsini qui a effectué une visite de deux jours en Algérie, M. Si Afif a insisté sur « l’importance de renforcer la coopération à tous les niveaux notamment parlementaire », saluant « la position positive de l’Italie » durant la décennie noire vécue par l’Algérie, ajoute le communiqué.
Evoquant l’expérience pionnière de l’Italie dans le domaine des petites et moyennes entreprises (PME), M. Si Afif a appelé à la consolidation de la coopération et du partenariat entre les deux pays dans ce domaine.
Il a présenté, en outre, un aperçu sur la composante pluraliste du parlement algérien qui adopte le système bicaméral, rappelant le processus de transition démocratique qu’avait connu l’Algérie en dépit des conditions difficiles qu’elle avait traversées.
Il a salué, à cet effet, les réformes profondes initiées par le président de la République qui a jeté les fondements de la stabilité et de la réconciliation couronnée par une Constitution consensuelle « venue conforter la pratique démocratique, les libertés politiques et individuelles et accorder d’importantes prérogatives au pouvoir législatif et confier un rôle important à l’opposition politique ».
Concernant les relations internationales, M. Si Afif a insisté sur « l’impératif de soutenir le dialogue et la réconciliation comme unique moyen de règlement des conflits ». Le responsable a également mis l’accent sur la nécessité de trouver une solution juste à la question du Sahara occidental.
Il a, par ailleurs, évoqué le terrorisme qu’il considère comme phénomène transfrontalier, rappelant que l’Algérie avait, très tôt, mis en garde contre ses retombées. Il a, entre autres, abordé la question de l’immigration à laquelle il faut faire face à travers une approche de développement en faveur de la stabilité dans les pays du sud.
De son côté, la délégation parlementaire italienne a salué « l’expérience démocratique algérienne et les réformes politiques opérées », appelant à approfondir la concertation entre les deux pays et à renforcer la coopération dans les domaines économique, scientifique et culturel.
L’Algérie a toujours eu un point de vue « juste » à l’égard de plusieurs questions posées sur la scène internationale, a-t-il soutenu, indiquant que le dialogue constitue le meilleur moyen pour appuyer la stabilité dans les pays de la région. « L’Union européenne (UE) devrait élaborer un deuxième plan Marshall destiné à l’Afrique », a-t-il ajouté.
S’agissant de la question de l’immigration, la délégation italienne a déploré « l’échec de l’UE à adopter une politique unifiée à l’égard de cette question qui menace l’entité de l’union », estimant que l’appui à la stabilité et du développement constituait le plus important facteur pour maitriser ce phénomène.