Les prix du pétrole qui ont tenté de rebondir, hier, dans le sillage du sursaut des Bourses européennes demeurent sous la menace de l’essoufflement de la seconde économie mondiale.
Ça a failli craquer. La secousse d’hier s’est toutefois calmée. Rien ne dit cependant qu’il n’y aura pas de réplique. Les principales Bourses asiatiques, chinoises notamment, ont continué leur dégringolade. La Bourse de Shanghai a encore plongé de 7%, hier, après avoir subi la veille, sa plus sévère baisse en huit ans. Les inquiétudes sur l’économie chinoise persistent. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en nette baisse, cédant 3,96% après avoir tenté un rebond en fin de matinée au même titre que Hong Kong, Séoul et Sydney qui ont donné l’impression de vouloir se reprendre. Par contre, les Bourses européennes se sont pratiquement toutes affichées au vert au lendemain d’une journée noire.
Paris prenait plus de 4% à la mi-journée. Madrid gagnait 1,70% à l’ouverture, Londres 1,3%, Francfort 1,74%, Milan 2,01%. Wall Street quant à elle rebondissait nettement dès son ouverture: le Dow Jones prenait 2,13% et le Nasdaq 2,65%. A quoi est due cette embellie? L’annonce de mesures par la Chine pour relancer son économie a redonné une bouffée d’oxygène aux Bourses américaines et européennes.
La Banque populaire de Chine a décidé d’abaisser d’un quart point de pourcentage, à 4,60%, le taux d’emprunt à un an qui sert de référence, tout en abaissant les réserves obligatoires des banques, autorisées à nous prêter davantage apprend-on. Cette mesure équivaut à une injection massive de liquidités dans une économie dont la santé est cruciale aussi bien pour les constructeurs automobiles allemands que les producteurs de minerai de fer australiens ou les fabricants français de lait en poudre, expliquent les experts.
Les prix du pétrole ont tenté de rebondir, hier, dans le sillage du sursaut des Bourses européennes. Vers 12h00, heure algérienne, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,31 dollar à 39,55 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir chuté la veille de plus de deux dollars et atteint son plus bas niveau depuis la mi-mars 2009.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 44,01 dollars, en hausse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de lundi. La Chine mine le baril. L’essoufflement de l’économie chinoise sanctionne sévèrement les cours de l’or noir, car le pays des Dragons est le second consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis.
Il est incontestable qu’il représente l’un des principaux atouts de relance de la demande face à une surabondance de l’offre qui a fait perdre plus de 50% de sa valeur au baril depuis le mois de juin 2014. La pression est montée d’un cran après le «mini krach» boursier de lundi.
«Les marchés financiers et des matières premières retiennent leur souffle en suivant les évènements actuels en Chine, où la Bourse de Shanghai a rechuté (hier Ndlr)», ont souligné les analystes du second groupe financier allemand, Commerzbank. «Si les prix se reprennent un peu (hier Ndlr), cela ne vaut presque pas la peine d’en parler étant donné les pertes récemment enregistrées», ont-ils fait remarquer. Autant dire une goutte d’eau dans un océan. Le baril n’ayant vraisemblablement pas fini de boire la tasse, le stress devient permanent.
Source: APRÈS AVOIR FAIT TRÉBUCHER LES PLUS GRANDES PLACES FINANCIÈRES MONDIALES : La chine mine le baril