Le ministère de l’Education nationale entend passer à un palier supérieur en assurant l’égalité des chances pour la réussite de tous les élèves à travers la consécration des concepts d’équité et de qualité et par la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et pédagogiques.
« De +l’Education pour tous+ à +Une chance de réussite pour tous+, tel est l’objectif que le ministère de l’Education nationale entend atteindre en assurant à tous nos enfants les mêmes chances de réussite par la consécration des concepts d’équité et de qualité », a affirmé la ministre de l’Education nationale, Mme Benghebrit dans un entretien à l’APS à la veille de la rentrée scolaire 2015-2016.
En consécration du concept d’équité, une nouvelle méthodologie a été adoptée cette année pour endiguer l’échec et la déperdition scolaire, il s’agit selon la ministre de la numérisation du secteur et d’une rationalisation de la gestion du volume horaire scolaire, en assurant 32 semaines d’activités effectives.
Cette rentrée sera également marquée par la vulgarisation de l’enseignement de la langue amazighe, qui passera de 11 à 20 wilayas, a-t-elle ajouté précisant que « l’élargissement de l’éducation préscolaire est à même de consacrer le concept d’équité sur lequel mise le ministère, en ce sens que l’élève qui bénéficie de cette éducation a plus de chance de réussir au primaire ».
« L’élargissement de l’éducation préscolaire est à même de résoudre le problème des inscriptions dérogatoires, l’enfant à l’âge de 5 ans étant enclin à apprendre en jouant et son inscription en première année du primaire ne constitue pas une solution pédagogique », a fait savoir la ministre.
Dans ce contexte, Mme Benghebrit a souligné que « l’élargissement de l’éducation préscolaire est une mission qui incombe à tous les secteurs, en tête desquels les ministères de l’Intérieur, de la solidarité et des affaires religieuses ainsi que les grandes entreprises économiques ».
D’autre part et en vue de garantir la scolarisation des enfants aux besoins spécifiques, le ministère de l’Education envisage d’augmenter en collaboration avec le ministère de la solidarité nationale le nombre des classes spéciales pour les enfants aux besoins spécifiques, en particulier les autistes et les malentendants, a précisé la ministre.
Elle a souligné à ce propos que 142 établissements scolaires dans 22 wilayas du pays avaient ouvert des classes au profit de cette catégorie et que le nombre d’enfants scolarisés atteints d’autisme était de 1.236 enfants.
Le ministère vise, à travers l’ouverture de ces classes spéciales pour les élèves aux besoins spécifiques au sein des établissements scolaires, « l’intégration de cette catégorie avec les enfants normaux pour favoriser leur réussite ».
Par ailleurs et en vue d’une meilleure qualité de l’enseignement, un livre numérique d’informatique pour la première année secondaire a été adopté cette année. La ministre de l’Education a assuré que ses services avaient procédé à l’équipement de laboratoires d’informatique en prévision du projet de généralisation de cette matière au niveau national et dans tous les paliers (primaire, moyen, secondaire).
Concernant le manuel scolaire, Mme Benghebrit, a annoncé l’installation d’une commission chargée de la relecture de la nouvelle version des manuels scolaires, toutes matières confondues, et la correction d’éventuelles erreurs avant l’édition
Il s’agit notamment de la « réécriture des programmes et des nouveaux manuels en prévision de l’année scolaire 2016-2017, notamment ceux destinés aux classes de première et deuxième année primaire et première année moyenne » et qui doivent être actualisés et adaptés aux grands changements qui s’opèrent à travers le monde, a-t-elle expliqué.
Mme Benghebrit a ajouté, par ailleurs, que le ministre de l’Education s’attelait à régler le problème de surcharge de classe à travers le recours au système des classes à double vacation et aux classes mobiles dans certaines wilayas.
La ministre a souligné dans ce contexte que « ces solutions sont conjoncturelles et que le système à double vacation ne touchera que 5% des établissements éducatifs au niveau national, sachant qu’actuellement 18% de ces établissements adoptent en partie le système de double vacation ».