TEHERAN – Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja a réitéré, mardi à Téhéran (Iran), que « l’Algérie demeurait fidèle à ses principes, engagée par les chartes et résolutions internationales et attachée à la paix et à la sécurité internationales et au règlement des conflits par les voies pacifiques ».
Dans son allocution lors des travaux de la 13e session de l’Union interparlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), M. Bouhadja a réaffirmé que « l’Algérie demeurait fidèle à ses principes, engagée par les chartes et résolutions internationales et attachée à la paix et à la sécurité internationales, au règlement des conflits par les voies pacifiques et à la non ingérence dans les affaires internes des pays ».
Soulignant que « le Monde musulman est confronté à des défis majeurs dont le terrorisme et le crime transfrontalier » le président de l’APN a appelé à « la conjugaison des efforts pour leur faire face et éliminer les causes de leur propagation ».
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Le terrorisme et l’extrémisme violant sont « un phénomène en recrudescence au regard des sources, tenants et terreau de propagation dans les pays fragilisés par la division et les conflits, d’où l’importance de plus de vigilance et la consolidation des dispositions stratégiques et sécuritaires, a-t-il déclaré mettant en avant l’impératif d’oeuvrer pour la cohésion sociale, le renforcement de l’immunité interne, l’élimination des risques d’intervention étrangère et la préservation de l’unité nationale ».
M. Bouhadja a rappelé que « l’Algérie a été confrontée durant une décennie entière à la barbarie du terrorisme dans un silence international assourdissant et a réussi a mettre en échec ces plans machiavéliques grâce à une approche nationale, basée sur le respect de la loi et des droits de l’Homme et grâce à la clairvoyance du président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui a instauré les valeurs de paix à travers un référendum sur la concorde civile et la réconciliation nationale ».
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Cette démarche, a-t-il ajouté « a permis de consolider les constantes de l’identité nationale et d’ouvrir la voie aux chantiers de la réforme qui ont englobé les amendements constitutionnels, le renforcement de la démocratie participative, la séparation des pouvoirs et la consécration de l’indépendance de la Justice, la promotion de la gouvernance et des libertés individuelles et collectives en concrétisation de l’Etat de droit ».
La décision du transfert de l’ambassade des Etats Unis à El Qods vise à ancrer l’occupation
Rappelant, par ailleurs, « les défis auxquels est confronté le monde musulman sur plusieurs fronts et dont le niveau de gravité a atteint la transgression des convenances et lois internationales », le président de l’APN a évoqué « la décision unilatérale des Etat Unis de transférer son ambassade à Al Qods et de la reconnaître capitale de l’entité sioniste ». Estimant que cette décision « vise à ancrer et étendre l’occupation » sioniste, il a indiqué que « ce pays, qui était hier encore parrain de la paix dans la région est devenu ainsi allié de l’Etat d’occupation ».
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Pour M. Bouhadja, « cette décision dénote d’une planification orchestrée pour entraver les efforts de l’Autorité palestinienne dans le processus de paix et la défense des droits historiques et légitimes du peuple palestinien frères à l’exercice de sa souveraineté sur son territoire et à l’établissement de son Etat indépendant suivant les frontières de 1967 avec El Qods pour capitale ».
Le président de l’APN a indiqué que « les positions internationales au sein du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU ont démontré le rejet international de cette décision en tant que menace pour la sécurité et la paix internationales et violation de la légalité internationale et des droits légitimes irrévocables du peuple palestinien », appelant les Etat Unis à « reconsidérer cette décision unilatérale au service de la sécurité et de la paix internationales et en application de la légalité internationale ».
Il a affirmé, dans ce sens, que « l’UPCI a été créé essentiellement pour défendre la cause palestinienne qui est pour nous tous une cause centrale », soulignant que la dernière menace s’inscrit dans le cadre d’une longue série visant à entraver les initiatives de paix dans le Moyen Orient et maintenir un foyer de tension permanent pour tarir les capacités de la région et consacrer son sous développement et sa dépendance ».
« La Palestine est une cause humanitaire qui interpelle les consciences à travers le monde », a-t-il ajouté mettant en avant la nécessité de « répondre au peuple palestinien qui revendique son droit à vivre en paix et en dignité sur son territoire et la libération de ses prisonniers, le retour de ses exilés et l’arrêt des colonies », exhortant, par la même occasions les Palestiniens « à consolider la réconciliation nationale au mieux des intérêts suprêmes du peuple palestinien ».
A cette occasion, le président de l’APN a salué la déclaration d’Istanbul qui a sanctionné les travaux du Sommet islamique extraordinaire sur El-Qods, tenu le 13 décembre 2017, ainsi que « les positions honorables de la majorité des parlements du monde vis-à-vis de la cause palestinienne ».
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« Notre responsabilité historique, en tant que représentants et porte-paroles de nos peuples et leurs aspirations à la préservation de la souveraineté nationale, à la protection des lieux sacrés, au raffermissement de la paix et de la sécurité et à la concrétisation du développement et de la prospérité, nous imposent des positions de solidarité en faveur du peuples palestinien afin de déjouer les plans sionistes visant la judaïsation d’El-Qods », a soutenu M. Bouhadja.
Il a plaidé dans ce sens pour « la mobilisation du soutien international en faveur de positions unifiées dans tous les cadres parlementaires bilatéraux et multilatéraux en intégrant la cause palestinienne comme question urgente et permanente lors de toutes les sessions de l’union interparlementaire (UIP) et réunions des unions et associations interparlementaires régionales et régionales ».
Par ailleurs, le président de l’APN a indiqué que « le génocide, l’épuration ethnique, la persécution et la déportation forcée constituent des pratiques graves dont souffrent les Rohingyas de confession musulmane », réitérant l’appel à « leur protection du génocide », partant du « devoir religieux et humains.
Il a prôné, à ce propos, l’encouragement des initiatives du dialogues entre les religions, les cultures et les civilisations, la non-politisation des croyances et la consécration de la citoyenneté ».