ALGER – Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a soutenu mercredi à Alger, que ceux qui appellent à l’intervention de l’armée sur la scène politique étaient des « affabulateurs, incapables de défense leurs propres positions ».
« C’est des affabulateurs, incapables de défendre leurs propres positions et qui attendent encore les chars pour les ramener au pouvoir », a-t-il indiqué sur les ondes de la Radio nationale.
S’agissant de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques, Il a indiqué que ce « chapitre été clos, la constitution est claire », ajoutant que les Algériens « ont payé un prix lourd ».
« Au RND, nous ne voulons pas que la société algérienne devienne occidentale. Nous sommes musulmans, un pays à vielle tradition musulmane et que la politique soit la politique et que l’affaire religieuse ne soit plus de l’instrumentalisation », a-t-il dit, ajoutant que « la démocratie avait commencé sans programme, le parti dissous (FIS) n’avait de programme que le Coran, alors que le Coran est un patrimoine à tous depuis 14 siècles », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Il a relevé, comme preuve de l’existence de la liberté de d’expression, l’existence de plus de 100 journaux, de 40 chaînes de télévision, saisissant cette occasion pour rendre hommage à la presse algérienne qui a perdu 104 martyrs « pour que l’Algérie républicaine reste debout ».
Evoquant la lutte contre la corruption, M. Ouyahia a indiqué que le secteur de la justice s’est saisi de plusieurs affaires, relevant toutefois qu’il « y a des explosions de pétards, qui se sont révélées des injustices (…) Ce que Sonatrach a vécu, je crois que beaucoup d’injustices ont été commises, ce qui a été fait contre Chakib Khelil, beaucoup d’injustice ».
S’agissant de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, sur le Maroc, M. Ouyahia a indiqué que son parti « est un parti algérien et nous sommes derrière notre gouvernement à 100%, que nos voisins s’émeuvent tant mieux ou tant pis pour eux, c’est leur problème ».
A propos des dossiers socio-économiques, M. Ouyahia a souligné la volonté de l’Etat de sauvegarder le pouvoir d’achat des Algériens qui est « notre cheval de batail, sans démagogie, ni populisme », appelant à faire des efforts et à être compétitif pour dépasser la crise.
Interrogé sur la position de son parti concernant l’amnistie fiscale, M. Ouyahia a indiqué que son parti « n’est pas contre, nous l’avons écrit dans notre programme des législatives ».
« Si nous pouvons aspirer une masse de sous (argent) pour qu’elle revienne au circuit économique, c’est toujours bénéfique pour l’Etat et la société », a-t-il soutenu, estimant que le combat contre l’informel « est une bataille collective » qui associe les pouvoirs publics, le tissu économique et le citoyen.
Interrogé sur le sort des 1000 milliards de dollars, générés par les recettes des hydrocarbures, M. Ouyahia a indiqué qu’ils « sont visibles, à travers 9.000 écoles construites, plus de 100 hôpitaux réalisés … ça prendra des heures pour tout citer ».
Source: Ceux qui appellent à l’intervention de l’armée sont des « affabulateurs » (Ouyahia)