BOUIRA – Les cinq pays européens (France, Espagne, Portugal, Italie et la Pologne) ayant participé aux manœuvres internationales de simulation d’un fort séisme à Bouira (à quelque 120 km à l’est de la capitale Alger) EU AL SEIMEEX 2018, ont salué mercredi les efforts considérables de l’Algérie pour l’organisation et la coordination assurée avec succès dans ces exercices clôturés en fin d’après-midi.
Au cours d’une rencontre de débriefing, tenue à la fin des deux exercices organisées mercredi à El-Asnam (Est de Bouira) ainsi qu’à Sour El-Ghouzlane (Sud), le président du comité européen de pilotage de l’exercice, le général Philippe Nardin, chef des relations internationales à la direction générale de la sécurité civile française, s’est félicité des « gros efforts consentis par l’Etat et la protection civile algériens pour abriter ces manouvres grandeur nature. »
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« Je saisis cette occasion pour saluer l’Etat algérien pour toutes les facilitations et les efforts fournis pour l’accueil et l’organisation de ces importants exercices virtuels qui se sont bien déroulés. Grâce à ces efforts considérables, l’Algérie a pu s’approprier cet exercice d’envergure internationale », a souligné le général Nardin.
Pour sa part, la cheffe du bureau de la commission européenne, chargée du soutien (support), Anne Simone, a exprimé sa satisfaction face au succès qu’a connu cet exercice virtuel qui a duré une semaine, et, qui, a-t-elle souligné, « nous a permis de tester cette coopération et assistance internationales ».
« Je tiens à remercier les autorités algériennes pour leurs efforts d’organisation, de coordination et de sécurité fournis pour le bon déroulement de ces manœuvres de simulation », a-t-elle dit lors du débriefing.
Intervenant lors de cette rencontre, l’experte italienne Erica Conté, qui est membre de la commission européenne, a, elle aussi, mis l’accent sur « le sérieux et le courage, ainsi que l’engagement de la protection civile algérienne dans ces exercices couronnés de succès ».
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Cette dernière s’est également félicitée de l’hospitalité et de l’accueil chaleureux réservés par les autorités algériennes aux hôtes européens, tout en mettant en avant la qualité et l’expérience des unités de la protection civile algérienne, qui, a-t-elle dit, « pourra, dorénavant, faire face à toute éventuelle catastrophe naturelle, et elle pourra aussi s’adapter à la coopération et assistance internationales ».
Au cours de la même réunion, les différents chefs d’unités et de modules étrangers ont successivement pris la parole pour faire part de leur « joie et satisfaction » d’avoir participé à l’exercice abrité par la wilaya de Bouira depuis samedi dernier.
« Merci pour l’Etat et la protection civile algériens d’avoir parfaitement maîtrisé l’organisation et l’accueil de cet important évènement qui nous permettra de coopérer ensemble dans des situations de risques majeures », a indiqué la chef de la mission portugaise, Patricia Balandier.
Les observateurs retiennent un haut niveau de contact et de coordination
Issus de 26 pays européens, les observateurs, ayant assisté depuis samedi aux exercices internationaux de simulation d’un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter à Bouira, ont eux aussi exprimé leur « admiration » face aux succès qu’a connu l’exercice virtuel « grâce au haut niveau de contact et de coordination entre les différentes unités et services impliqués sur le terrain, dont celle d’Algérie ».
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« Les unités algériennes ont fait preuve d’une disponibilité exemplaire et d’un sérieux engagement sur le terrain », a témoigné un des observateurs européens, ayant pris la parole lors de cette réunion, qui a duré plusieurs heures. La majorité des intervenants n’ont pas omis de souligner « le franc succès des manœuvres », et ce « malgré l’ampleur de la catastrophe simulée », ont-ils reconnu, tout en félicitant la partie algérienne pour tous les moyens humains et matériels déployés pour organiser l’exercice dans de bonnes conditions.
Les observateurs, et chefs de modules et autres unités européennes, ont saisi l’occasion pour applaudir les efforts consentis par le commandant de la protection civile algérienne, Keffous Mrizek, surnommé par le général Nardin « l’artisan de l’exercice » .
« Le commandant keffous a veillé au grain pour la réussite des opérations de la coordination entres les unités, modules sur le terrain et la direction de l’exercice (DIREX) », ont-ils souligné.
L’Algérie a tiré beaucoup d’enseignement de l’exercice, selon le colonel Lâlaoui
La protection civile algérienne a tiré beaucoup d’enseignements de l’exercice EU AL SEISMEEX 2018 concernant les aspects d’organisation et de coordination dans un cadre d’assistance internationale. « Pour nous, ces manœuvres ont constitué un double défi, du point de vue théorique et pratique », a souligné le directeur des opérations d’urgence à la direction générale de la protection civile algérienne (DGPC), le colonel Fouad Lâlaoui lors de cette réunion de clôture.
« Cet exercice a permis à nos unités de renforcer leurs capacités d’organisation, de coordination et d’intervention sur le terrain en cas de catastrophes naturelles. Cela nous a permis également de tester notre système de réponse aux risques majeures , a indiqué le colonel Lâlaoui, avant de se féliciter lui aussi de la réussite des manœuvres », qui, a-t-il dit, « se sont déroulées dans de bonnes conditions grâce aussi aux efforts des services de la gendarmerie nationale et de la police qui ont veillé à la sécurisation des exercices ».
Les manœuvres EU AL SEISMEEX 2018 avaient été lancées samedi dernier et il a pris fin mercredi après-midi après une longue série d’exercices d’intervention, de recherche et de sauvetages dans des sites sérieusement endommagés par un séisme simulé pour tester l’interopérabilité avec les équipes internationales, et pour aussi évaluer la capacité d’intervention et de projection sur le théâtre des opérations lors d’une catastrophe naturelle.