Concours des magistrats avant la fin de l'année avec une formation de quatre ans 

Concours des magistrats avant la fin de l'année avec une formation de quatre ans 

ALGER- Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, a annoncé mardi à Alger l’organisation d’un concours des magistrats avant la fin de l’année en cours, dont la formation sera  dispensée pendant 4 ans.

« Vu la disponibilité des postes budgétaires en faveur des magistrats, il sera procédé avant fin 2018 à l’organisation d’un concours en leur faveur, dont la formation sera dispensée au niveau de l’Ecole supérieure de la Magistrature (ESM) pour une durée de quatre ans au lieu de deux ans comme c’était le cas auparavant », a déclaré le ministre de la Justice dans une allocution lors d’une audience qu’il a accordée à un groupe d’étudiants en droit au Centre universitaire de Tamanrasset.

En dépit du nombre actuel « suffisant » des magistrats du pays, qui « répond aux normes internationales », mais il « demeure nécessaire l’existence d’une nouvelle promotion des étudiants magistrats pour rejoindre l’ESM en vue de remplacer ceux qui seront mis à la retraite ou ayant quitté leur poste quelque soit la raison », a fait savoir M. Louh.

Soulignant que la nouvelle promotion des magistrats qui gagnera au concours fin 2018, aura à sa disposition un programme d’études spécial tel que celui adopté dans les pays et universités de grande renommée mondiale, M. Louh a mis en avant que « la formation du juge est très difficile (obligation de réserve et déontologie) puisque elle exige aussi bien que la formation de spécialité, une personnalité forte à former ».

« Il sera procédé à l’introduction de l’ESM au réseau mondial des grandes écoles connues de par le monde vu les réalisations enregistrées par l’Algérie dans le domaine juridique et sa modernisation ».

S’agissant des deux derniers concours  relatifs aux notaires et aux huissiers de justice organisé les 28 et 30 juin passé, le ministre a fait savoir que les résultats seront annoncés en mois de septembre ou octobre prochains, précisant que l’organisation des concours relatifs à ces deux domaines se fera selon les besoins et les normes internationaux, car, selon le ministre, ce genre de concours ne peut être organisé chaque année.

Quant à certains réalisations en matière de modernisation du secteur de la justice, M. Louh a indiqué que le bracelet électronique qui est la dernière démarche relative aux peines alternatives introduit récemment dans le code des procédures pénales et dans la loi portant organisation pénitentiaire permet au juge d’instruction de l’utiliser au lieu de la détention provisoire.


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Aussi, il a rappelé que le mécanisme du bracelet électronique avait été développé au profit des condamnés  qui leurs reste de leur peine une année ou 18 mois pour qu’ils puissent « passer le reste de leur peine en dehors de la prison avec des conditions et sous surveillance par le biais de ce bracelet » ajoutant que « en cas d’inobservation par le condamné de ses obligations le juge peut révoquer la décision de placement sous surveillance électronique pour passer le reste de sa peine en prison ».

Le ministre a fait savoir que cette démarche était appliquée actuellement en Afrique du Sud et que l’Algérie était le deuxième pays ayant introduit dans sa législation et ses techniques en matière de modernisation de la justice le bracelet électronique comme alternative à la peine.

Par ailleurs, le premier responsable du secteur a indiqué, concernant le recouvrement des amendes judiciaires, que cette mission avait été assignée à la justice à travers les services compétents au niveau des tribunaux et des cours par le biais des techniques modernes.

 


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