Des Belges témoignent de leur adhésion à la guerre de libération nationale

Des Belges témoignent de leur adhésion à la guerre de libération nationale

ALGER – Des Belges ont témoigné dimanche à Alger sur les circonstances de leur engagement en faveur de la guerre de libération nationale en intégrant les réseaux porteurs de valise, de passeurs de militants de la révolution.

Lors de la table-ronde tenue à la Bibliothèque nationale à l’occasion du colloque international « Le Front du Nord : des Belges et la guerre d’Algérie (1954-1962) », organisée par l’ambassade de Belgique en Algérie, Adeline Liebman a souligné que son adhésion à la cause algérienne a été motivée par « le désir et la conviction d’apporter du soutien et de l’aide aux militants algériens qui luttaient pour l’Indépendance de leur pays ».


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Relevant qu’aussi bien elle que son entourage « ne connaissait ni l’Algérie, ni les Algériens », cette universitaire a témoigné comment elle a servi de « prête-nom » ayant permis au FLN de se procurer des véhicules pour le déplacement de ses cadres entre des pays européens comme la France, la Belgique et l’Allemagne.

Pour sa part, Marc Rayet a planté l’activisme des étudiants belges à l’Université Libe de Bruxelles (ULB) au profit de la cause algérienne, faisant état d’une « certaine osmose » entre les différents réseaux clandestins de soutien aux militants du FLN.

De son côté, Anne Somerhausen a mis en relief l’engagement de son époux, Luc, qui avait mis en place, à partir de 1959, un réseau de soutien aux Algériens avant de devenir en 1960 le responsable du réseau Jeansen en  Belgique.


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 Luc Somerhausen, décédé en 2008 et connu sous le nom de guerre d’Alex, a fait passer les différentes frontières entre la France et la Belgique à des militants algériens, tout comme il a assuré les passages clandestins de la  frontière, la mise à leur disposition des hébergements, de faux papiers et le transport d’arme, a souligné son épouse qui a relevé que Luc insistait souvent pour qu’il y ait toujours « une chambre pour héberger un ami  algérien ».

Henriette Moureaux, l’autre belge engagée au profit de la cause algérienne, a lu, avec une forte dose d’émotion à l’assistance, un message de son mari Serge Moureaux, fondateur du collectif des avocats belges, mais qui n’a pas pu se déplacer à l’occasion de ce colloque pour des raisons de santé, et dans lequel il a rendu hommage au sens de la lutte et du sacrifice qui a animé les militants du FLN.


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Pour sa part, Suzy Thuy Rosendor a raconté ses contacts avec les membres du comité fédéral de la Fédération de France du FLN, comme elle a tenté de partager avec l’assistance ses sentiments quand elle assurait  notamment le transport régulier des cadres et des militants de l’Organisation spéciale (OS) vers Paris, Lille, Amesterdam ou Cologne, mais aussi les liaisons au-delà des frontières en ayant plusieurs fois la charge des documents et archives du FLN.

Dans son introduction historique des travaux du colloque, Ali Haroun a mis en évidence la nécessite de « distinguer » au sein du peuple belge de l’époque « la petite minorité, consciente de l’évolution irrépressible du  monde vers la décolonisation, avec la grande majorité abreuvée aux sources officielles influencée par les médias étatiques de l’époque ».


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A l’occasion de ce colloque, Hugues Le Paige, réalisateur du documentaire « Le Front du Nord: des Belges et la guerre d’Algérie 1954-1962 », a annoncé que la radio-télévision belge francophone (RTBF) a décidé de céder les  droits à la télévision publique algérienne afin qu’elle puisse diffuser le documentaire d’environ une heure.

Le documentaire projeté lors de cette rencontre retrace la participation d’éléments belges et leur contribution à la guerre de libération nationale.


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