CONSTANTINE – La co-présidente du réseau panafricain des femmes médiatrices (Fem Wise-Africa) et membre du groupe des Sages de l’Union africaine (UA), Speciosa Wandira, a mis l’accent, mercredi à Constantine, sur la « nécessité de donner la possibilité aux femmes de faire entendre leurs voix en leur accordant les moyens afférents ».
S’exprimant à l’occasion de l’ouverture des travaux de la première assemblée générale de ce réseau, sous le thème « Faire taire les armes d’ici 2020 : Femmes faisant la médiation et la promotion de la coopération transfrontalière », Mme Speciosa a fait part, dans ce contexte, de son « souhait de voir l’Afrique aboutir à une synergie pour concrétiser la paix sur le continent africain ».
Pour la co-présidente de Fem Wise-Africa, cette rencontre, visant à identifier les médiations dirigées par les femmes et à aborder les questions stratégiques, permettra de « mettre en place les mécanismes nécessaires pour que le réseau panafricain des femmes médiatrices puisse engager son programme de médiation en faveur de la paix ».
De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, a évoqué le « rôle prépondérant de la femme en Algérie », rappelant, à ce propos, les efforts consentis par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika pour « renforcer les droits de la femme et consolider la place stratégique qu’elle occupe dans notre pays ».
La ministre a également souligné les acquis obtenus par les femmes en Algérie, notamment en matière de scolarisation, sans discrimination entre les sexes, favorisant ainsi l’accroissement des chances de réussite des femmes, ainsi qu’une plus grande insertion socio-professionnelle.
A ce propos, Mme Eddalia a mis l’accent sur la présence importante des femmes dans différents secteurs, comme la justice, la santé, l’éducation, dans la vie politique ou encore dans le domaine de l’entreprenariat et ce, grâce à la promotion et au renforcement des droits de la femme.
Rappelant, par ailleurs, le « lourd tribut payé par la femme algérienne au cours de la décennie noire », la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a exprimé sa « fierté » vis à vis de l’engagement des femmes africaines en faveur de la paix, citant, entre autres, l’exemple de la chanteuse et militante sud-africaine Myriam Makeba.
Cette rencontre de deux jours s’inscrit dans la cadre de la mise en oeuvre des recommandations formulées lors de la première réunion tenue à Constantine en décembre 2016, réunissant 80 femmes africaines, afin de développer les modalités de la création du réseau FemWise-Africa, entériné par les Chefs d’Etats et de Gouvernements de l’UA en juillet 2017, en vue d’institutionnaliser la place et le rôle des femmes dans les négociations de paix.
Co-organisée par l’Algérie et l’Union africaine, cette rencontre réuni des femmes leaders expérimentées dans la résolution des conflits, des représentants de l’Union africaine, des communautés économiques régionales, des Nations unies, ainsi que des représentants de jeunes et du secteur privé.
Source: Donner la possibilité aux femmes de faire entendre leurs voix, une nécessité