ALGER – La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a procédé samedi à l’installation officielle du Conseil national des programmes, une instance nationale consultative chargée d’émettre des avis et faire des propositions sur toute question relative aux programmes, méthodes, horaires et moyens d’enseignement.
L’installation du Conseil intervient en application du décret exécutif n° 15-307 du 6 décembre 2015 fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil national des programmes, lequel définit le Conseil comme « instance nationale compétente pour émettre des avis et faire des propositions au ministère de l’Education nationale, sur toute questions aux programmes, méthodes, horaires et moyens d’enseignement ».
Le Conseil, a, notamment pour mission, au titre du même décret, de proposer la conception générale des enseignements, la formulation des objectifs généraux de l’enseignement à partir des finalités de l’éducation.
Lire aussi: Plan stratégique de formation pour atteindre une école de qualité
Il est également chargé de la « définition des profils de formation du personnel d’enseignement, et l’exploitation des observations, avis et recommandations émis par le Conseil national d’éducation et de formation et l’observatoire national d’éducation et de formation, relatifs aux programmes, moyens didactiques et équipements scientifiques et pédagogiques ».
Présidé par Cherifa Ghetas, universitaire spécialisée dans la didactique de la langue arabe, le Conseil est composé de deux (02) responsables de l’administration centrale du ministère de l’Education nationale en charge des enseignements, de l’inspecteur général du ministère l’Education nationale, de deux (02) praticiens dans le domaine de la pédagogie, du directeur général de l’Institut national de recherche en éducation (INRE), du directeur de l’Observatoire national d’éducation et de formation (ONEF), du président du Conseil national d’éducation et de formation (CNEF), des présidents des groupes spécialisés, de cinq (5) membres parmi les universitaires spécialisé dans les langues, les sciences de l’éducation, les sciences humaines et sociales, les sciences exactes et expérimentales et la technologie, les arts et l’éducation physique et sportive et des experts relevant des institutions, outre un expert du Conseil supérieur de la langue arabe, un expert du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), un expert du Haut conseil islamique (HCI), un expert du Centre national d’études et de recherche sur le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954.
Dans son allocution, la ministre de l’Education nationale a affirmé que le Conseil national des programmes « émettra des avis et soumettra des propositions », aux côtés de l’Observatoire national de l’éducation et de la formation, une instance consultative, installée en 2016, ayant pour mission d’observer le fonctionnement du système national d’enseignement dans toutes ses composantes ».
Le Conseil se chargera notamment de « la refonte pédagogique des contenus d’enseignement, en élargissant la réflexion et en lançant les débats autour des questions dépassant celles liées à l’enseignement des matières », a indiqué Mme. Benghebrit, qualifiant le Conseil d' »espace de réflexion et de force de proposition ».
Appelant les membres du Conseil à accomplir leur rôle « crucial » consistant à actualiser et améliorer les programmes pour la mise en œuvre de la réforme du système éducatif, qui ne peut être dissocié de l’acte éducatif, un des fondements sur lesquels se base la politique du secteur, Mme. Benghebrit a souligné l’importance de faire preuve de « rigueur et de précision ».
Lire aussi: Impératif de la formation pour faire face aux nouveaux enjeux du secteur de l’éducation
La ministre de l’Education nationale a mis en avant l’importance de « mettre fin à la déperdition scolaire », relevant que l’échec scolaire atteignait des taux élevés en deuxième année primaire et dans les classes transitoires entre le primaire et le moyen, le moyen et le secondaire.
Dans ce contexte, Mme. Benghebrit a passé en revue les solutions adoptées pour le règlement de la déperdition et de l’échec scolaires, consistant en la stratégie nationale de traitement pédagogique qui vise à prendre en charge les difficultés d’apprentissage et les disparités entre apprenants en termes d’intelligence.
Source: Education: installation du Conseil national des programmes