Celle d’Alger a enregistré plus de 13 000 départs durant la demi-journée d’hier.
À la veille de chaque fête ou journée fériée, le sempiternel problème de transport se pose. Des milliers de personnes se déplacent à ces occasions, notamment durant les fêtes où chacun estime que l’occasion doit être célébrée en famille. Une virée à la gare routière d’Alger, hier, démontre combien le secteur du transport est défectueux. La station de taxis, mitoyenne de celle des bus, connaît le même rush.
Les taxis sont pris d’assaut par des centaines, voire des milliers de voyageurs. Assis sous un pont à quelques encablures de l’entrée de la station de taxis, quatre jeunes Sétifiens scrutent le moindre mouvement des policiers et des contrôleurs qui tentent d’imposer “les règles”. Peine perdue pour ces agents qui n’arrivent pas à maîtriser une situation difficile.
Les quatre jeunes montent dans un taxi qui vient à peine de faire descendre ses clients. “Cela fait des heures que nous attendons un taxi, mais en vain”, dit un des voyageurs qui reconnaît, néanmoins, que le fait de monter dans un taxi (interwilayas) en dehors de la gare, est risqué pour lui et pour le chauffeur. Ils ont fini par prendre place à l’arrière de la voiture, en attendant que trois autres clients arrivent enfin à se faufiler dans la voiture dans une cohue indescriptible. Même topo à la gare routière.
Même si l’accès aux quais reste difficile du fait de la réglementation qui exige un ticket de voyage, la bousculade est au rendez-vous. Cheref Mohand-Saïd, directeur de la Sogral, organisme gestionnaire des gares routières, a annoncé un chiffre de 13 824 départs à partir d’Alger pour la demi-journée d’hier.
Les services de la gare s’attendaient à plus de 19 000 voyageurs pour la seule journée d’hier. “Nous avons pris nos dispositions, car l’affluence a commencé depuis avant-hier (lundi, ndlr)”, a-t-il dit, ajoutant que “des navettes supplémentaires ont été programmées pour permettre à tous les voyageurs d’arriver à destination et surtout dans les temps impartis pour chaque voyage”.
M. Cheref, qui a reçu hier la visite de Boudjema Talaï, ministre des Transports, a souligné que les effectifs de la Sogral ont été renforcés par, notamment, les guichetiers. L’entreprise s’est mise, depuis un moment, au guichet unique. M. Talaï s’est enquis des dispositions prises pour soulager, un tant soit peu, la souffrance des voyageurs à cette occasion.
À l’intérieur des quais, la situation contraste avec celle des guichets ou des files interminables de voyageurs attendant le ticket de voyage, renseignent sur le nombre impressionnant de voyageurs. Toutes les destinations sont sollicitées. Au quai réservé aux voyageurs de l’Est, des bus venus des villes de la région attendent leur tour pour faire “le plein”.
“On m’a appelé en renfort et je suis venu travailler aujourd’hui. Pour le moment, j’ai fait un seul voyage et j’espère d’abord être à la hauteur de cette mission, et ensuite, travailler plus durant ces deux jours”, disait, Amine, receveur d’un bus de Sétif. Pour les voyageurs de Tizi Ouzou, hormis l’affluence, quoiqu’attendue, “rien n’a changé”, révèle-t-on.
“Avant, on accédait au quai chaque quart d’heure, et depuis hier, on occupe le quai dès notre arrivée, et Dieu merci, on assure convenablement notre mission”, soulignait un chauffeur de bus, qui regrette que les autorités ne s’y intéressent que durant les occasions. “C’est un service public difficile à assurer”, renchérit un jeune étudiant d’Azeffoun.
Source: Fête de l’Aïd : rush sur les gares