TIPASA – Le Directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune a déclaré mardi à Tipasa, que les services du ministère de la Justice préparaient la généralisation de l’utilisation du bracelet électronique à l’ensemble des établissements pénitentiaires du territoire national à partir de mai prochain, ajoutant que 20 individus poursuivis en justice bénéficient actuellement de cette mesure.
Il s’agit de « prendre les mesures techniques, avant la généralisation du bracelet électronique à partir de mai prochain à l’ensemble des établissements pénitentiaires du territoire national « , selon les explications fournies par M. Felioune, en marge d’une cérémonie de clôture des activités culturelles et éducatives des établissements pénitentiaires à travers le territoire national, organisée au niveau de la prison de Koléa (Tipasa).
Dans des déclarations précédentes, M. Felioune avait souligné que l’utilisation du bracelet électronique comme alternative à la peine privative de liberté sera, dans une première étape, un substitut à la détention préventive, faisant remarquer que la condamnation au port du bracelet électronique ou à la détention préventive s’inscrivait dans le cadre du « pouvoir d’appréciation du juge uniquement ».
Les pays développés qui appliquent le système du bracelet électronique ne l’utilisent pas uniquement comme substitut à la détention provisoire, mais également à la condamnation privative de liberté de courte durée.
Après l’application de cette mesure, l’Algérie sera le premier pays au niveau arabe et le deuxième au niveau africain à introduire l’utilisation de la surveillance électronique de son nouveau code de procédure pénale.
L’application du bracelet électronique renforce, selon M. Felioune, la présomption d`innocence énoncée par la Constitution algérienne, précisant que cette mesure devrait « réduire le placement en détention provisoire ».
Il a ajouté qu’après l’application de cette mesure, l’Algérie « comptera parmi les quelques pays au monde, ayant adopté ce système qui requiert des techniques et des moyens scientifiques sophistiqués », estimant que le ministère de la Justice avait acquis une grande expérience en matière de modernisation et de maitrise de ces équipements sophistiqués.