ALGER – Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni a affirmé, dimanche à Alger, que la grève historique des 8 jours (1957) avait « reflété la maitrise politique, la force organisationnelle et la coordination judicieuse de la Direction de la guerre de libération ».
Intervenant lors d’une conférence,, organisée par le Musée national du Moudjahid, à l’occasion de la commémoration du 61e anniversaire de la Grève historique des 8 jours (28 janvier/4 février 1957), M. Zitouni a précisé que cette grève « a reflété la maitrise politique, la force organisationnelle et la coordination judicieuse de la Direction de la guerre de libération, qui a choisi le 28 janvier 1957, coïncidant à la tenue de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, pour amorcer une semaine de lutte pacifique de la nation ».
« La grève de par la maitrise de son organisation et le sens élevé du défi des enfants de notre glorieuse guerre de libération a été une preuve et une confirmation de la justesse de la célèbre citation de Larbi Ben M’hidi: « Mettez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera », a estimé le ministre.
« La France coloniale a opposé à la résistance des Algériens, tueries, torture, arrestations, expulsions et destruction des biens, une réaction dont la sauvagerie a dépassé toute les prévisions », a-t-il poursuivi.
M. Zitouni a soutenu que cette « épopée éternelle » a eu un impact important sur le double plan diplomatique et médiatique », à travers l’internationalisation de la cause algérienne à l’ONU et la mise en échec des plans de l’occupation à isoler le peuple de sa révolution », en recourant aux campagnes de « désinformation et de déstabilisation », estimant que la grève a donné un « nouvel élan à la révolution ».
Le ministre a conclu en saluant l’organisation de ce genre de rencontres qui ouvrent la voie à l’écriture de notre histoire que nous devons, a-t-il dit, préserver et faire connaître sous ses différents aspects et à son archivage avec la contribution des témoins de notre mémoire historique ».
Il a rappelé dans ce sens le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans lequel il avait affirmé que « ces mémorables souvenirs qui éveillent en nous des sentiments d’orgueil et de fierté quant à nos gloires et hauts faits, nous interpellent pour faire la lecture de l’histoire, tirer les enseignements et mettre en avant les hautes valeurs qui ont façonné notre identité nationale ».
Lors de cette conférence animée par l’ex ministre Mahieddine Amimour et laquelle ont participé des enseignants spécialisés, l’accent a été mis sur l’importance du message civilisationnel et de paix adressé par la direction de la Révolution au monde, à travers la guerre des 8 jours, décidée par la commission de coordination et d’exécution du Front de libération nationale (FLN) à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale de l’ONU fin janvier 1957. Les préparatifs pour la grève ont été confiés aux dirigeants des six wilayas historiques.
L’objectif de cette grève générale était d’associer les organisations populaires à l’action révolutionnaire, d’unir les rangs du peuple algérien autour de sa cause cruciale et de réfuter les allégations du colonialisme qualifiant les révolutionnaires de hors la loi, en sus de faire entendre la voix de la Révolution et mettre la lumière sur les crimes coloniaux, affirmant que le FLN constituait l’unique représentant légal du peuple algérien.
La grève a permis de réaliser les principaux objectifs de la Révolution, portant l’Assemblée générale de l’Onu à inscrire la cause algérienne dans le cadre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, assénant ainsi le coup de grâce à l’occupation française.