Depuis décembre 2014, date à laquelle 46 familles «chanceuses» ont été relogées à Khraïcia (Haï El Gazouz), rien n’a bougé pour les nombreux autres demandeurs de logements qui vivent encore à Bab El Oued dans des caves insalubres dépourvues d’aération et de lumière et sur les terrasses de bâtiments contre toute règle de sécurité et d’hygiène auxquelles aspirent le citoyen.
D’autres bénéficiaires, 600 familles environ vivant dans des conditions similaires à Oued Koriche, ont été relogées récemment dans divers sites autour de la capitale. «C’est donc quand notre tour?» s’interroge dépité note interlocuteur mandé par un groupe de citoyens mécontents.
Leur porte-parole Mehdi Bouzrina, fils de chahid, a pris attache avec notre journal, pour nous expliquer qu’ils constituent les «oubliés» des autorités locales tout en louant cependant la disponibilité «très correcte» et se tenant «à l’écoute du citoyen», du nouveau wali délégué installé récemment.
Les caves dans lesquelles vivent ces citoyens nécessitent l’éclairage permanent d’une ampoule et manquent (bien sûr) d’un minimum vital d’aération, une situation qui perdure et qui menace constamment nos enfants.
Ces taudis d’un autre âge ne sont pas visibles pour les autorités ni les cabanes construites sur les terrasses dans lesquelles vivent, ou plutôt «existent», des dizaines, voire des centaines de familles qui subissent continuellement des agressions sanitaires, notamment contre les enfants et les personnes âgées.
Source: HABITAT INSALUBRE ET PRÉCAIRE À ALGER : Bab El Oued « bouge »