Journée internationale du vivre-ensemble en paix: la proposition de l'Algérie découle de ses principes de tolérance

Journée internationale du vivre-ensemble en paix: la proposition de l'Algérie découle de ses principes de tolérance

ALGER – Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a affirmé que la proposition de l’Algérie sur la Journée internationale « du vivre-ensemble en paix », adoptée en décembre dernier par l’Assemblée générale de l’ONU, découle de son sens élevé et constant en matière de défense des principes de tolérance, même dans les périodes les plus difficiles qu’elle a vécues. 

Invité au Forum de la Radio algérienne, M. Mihoubi a longuement évoqué le concept de la Journée internationale du vivre ensemble en paix, célébrée le 16 mai de chaque année, rappelant que c’est le fruit des efforts que l’Algérie n’a de cesse déployé pour la consécration de la voix de paix et l’acceptation de l’autre partant de son sens élevé et constant en matière de défense des principes de tolérance.

 Affirmant que ce principe humanitaire s’est ancrée en Algérie à travers les différentes étapes historiques qu’elle a traversées, le ministre a mis en avant, entre autre, le rôle majeur des Zaouïa dans la préservation des principes et valeurs de la société, basés sur la tolérance. 

« Nul ne peut contester le rôle pivot de ces institutions dans la préservation de la cohésion sociale et du legs culturel et historique national en se dressant comme un rempart face aux idées intruses que certaines sectes tentent d’asseoir », a poursuivi M. Mihoubi a ce propos.

Pour le ministre de la Culture, l’inauguration, mardi (demain) à Alger, du nouveau siège de la zaouïa Belkaidia est « un signe  fort » à l’adresse de ceux qui ont contribué et contribuent encore à la consécration de ces nobles valeurs.

Abordant le programme tracé par le ministère, à l’instar d’autres départements ministériels, dans le cadre de la célébration de cette Journée internationale, M. Mihoubi a indiqué que les différentes institutions comme les théâtres et les maisons de la culture ont été instruits de mettre en place des programmes conformes à l’esprit de cette Journée. 


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Le ministre a annoncé, dans ce sens, la sortie (demain) d’une chanson en vidéo clip interprétée par une pléiade d’artistes algériens prônant l’acceptation de l’autre en langues arabe et amazighe.

Répondant à une question sur des « clash » entre des écrivains algériens en raison de divergence d’idées et d’idéologies, M. Mihoubi a admis l’existence de « certains dérapages », affirmant, à ce propos, que le non respect de l’autre « génère un état de désordre intellectuel et d’exclusion  de l’opinion contraire, consécutifs à l’intolérance et au fanatisme, et c’est une vraie tragédie ». 

Pour M. Mihoubi, « c’est là une défaillance en matière de communication, accentuée par des médias sociaux qui ouvrent la voie, dans l’anonymat et sous des pseudonymes, à l’attaque de l’opinion divergente contrairement à l’état d’esprit régnant dans les années 80 où l’émergence des idées  contradictoires se faisait dans un climat de respect et de tolérance ». 

Par ailleurs, le ministre de la Culture a abordé la situation socio-professionnelle des artistes, dont certains n’ont pu bénéficié de la carte de l’artiste, précisant, à ce propos, que ces derniers doivent présenter un dossier prouvant leur titre, car, a-t-il ajouté, « n’est pas  artiste, toute personne se proclamant appartenir aux gens de l’Art ». 

Le premier responsable du secteur de la Culture a fait savoir que l’Office national des droits dÆauteurs et droits voisins (ONDA) recense 20 000 adhérents qui perçoivent leurs droits annuels outre le dispositif approuvé par le Gouvernement, depuis près de deux années, autorisant l’ONDA à racheter les années de cotisations manquant à certains artistes pour l’obtention d’une pension de retraite. Quelque 400 artistes avait besoin de ce soutien et ce devoir a été pris en charge, à maintes reprises, par les autorités compétentes, a-t-il indiqué. 

S’agissant des déclarations évoquant « un favoritisme au profit des artistes étrangers aux détriment des artistes algériens », M. Mihoubi a parlé « d’exagaration » suscitée souvent par « un tapage médiatique orchestré par des artistes non programmés à des  festivals nationaux et s’estimant  lésés ou exclus de ce fait ». 

Cependant, le ministre a affirmé avoir instruit récemment les institutions relevant de son secteur, et organisatrices des manifestations artistiques, d’accorder la priorité aux artistes algériens tout en imposant des autorisations de son département pour l’invitation des artistes trangers, à l’exception de ceux qui le sont dans le cadre des échanges culturels entre pays. 

Sur un autre registre, M. Mihoubi a évoqué le lectorat algérien, exprimant son étonnement quant au qualificatif de non-lecteurs injustement attribué aux Algériens, il a relevé dans ce contexte la forte présence du public lors du Salon international du livre d’Alger (SILA), organisé chaque année.  Soulignant que cette manifestation enregistre l’affluence de plus de 2 million de visiteurs, M. Mihoubi a mis en avant en outre le satisfecit des éditeurs sur la base des chiffres des ventes réalisées. 

Le ministre a expliqué cette « fausse » idée par le fait que le lectorat algérien n’est simplement pas visible dans les lieux publics.


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