ALGER- Le ministre de la communication, Hamid Grine a affirmé mercredi que la liberté de la presse était consacrée en Algérie et pour preuve aucun journaliste n’était incarcéré à l’exception de certains correspondants poursuivis pour des affaires autres que le délit d’opinion.
Invité de l’émission « Dhaif Assabah » (invité de la matinée) de la chaîne 1 de la Radio algérienne, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre de la communication a salué l’évolution que connait le secteur de la presse en Algérie « depuis l’ouverture médiatique en 1989 consolidée avec l’arrivée au pouvoir du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui s’est attelé à la consécration de la liberté de la presse ».
Ce constat est corroboré, dira M. Grine, par le fait que depuis plus de trois années, aucun journaliste n’était incarcéré à l’exception de certains correspondants poursuivis pour des affaires autres que le délit d’opinion comme la dilapidation de deniers publics ou la falsification, précisant que la liberté de la presse est « totale et globale en Algérie ».
Le ministre de la communication a abordé, dans ce sens, l’évolution de la presse nationale qui a enregistré un grand progrès en termes de respect de la loi et des personnes et de proscription du sensationnel.
Evoquant, par ailleurs, la question de la publicité publique gérée par l’entreprise nationale d’édition et de publicité (ANEP), M. Grine a rappelé qu’une feuille de route a été mise en place pour la modernisation et la réhabilitation de cette entreprise.
« Il est inconcevable, a-t-il dit, que l’ANEP reste, en dépit de sa notoriété, son capital et ses ressources humaines importantes, en marge de cette évolution comparativement à de micro-entreprises activant dans le domaine de la publicité ». Estimant que cette dernière doit prospecter de nouveaux opérateurs publicitaires, le ministre a déploré le manque de coopération de la part de certains opérateurs nationaux dans ce sens.
A cette occasion, M. Grine a révélé que l’ANEP a bénéficié d’une collaboration exclusive avec Tassili Airlines et le tramway d’Alger rappelant dans ce sens les projets de loi devant être soumis à la nouvelle Assemblée nationale populaire à l’instar de la loi sur la publicité, les agences publicitaires et les sondages qui constitue un nouveau jalon dans la démarche de la tutelle visant l’organisation de ce domaine.
S’exprimant sur le regroupement de six médias publics (El moudjahid, Echaab, El massa, Horizons, El-djoumhouria et Ennasr) en un seul groupe de presse, le ministre a rassuré qu »aucun journaliste ne sera pénalisé » par cette mesure, rappelant que la création de ce groupe de presse outre les groupes d’imprimeries et d’édition et publicité, n’est qu’une mesure de « restructuration de ressources ».
Pour ce qui est de la couverture sociale des journalistes, notamment ceux relevant du secteur privé, le ministre a affirmé avoir demandé au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale de dépêcher des inspecteurs de travail pour s’enquérir de la situation de ces journalistes et mettre la lumière sur ces dépassements qu’il a qualifiés de « forme d’esclavage ».
S’agissant de la presse électronique, M. Grine a estimé qu’il s’agit de simples sites qui diffusent à partir de l’étranger, faisant état de l’élaboration de nouveaux textes obligeant ces sites d’avoir un siège connu en Algérie.
Par ailleurs, le ministre de la Communication a indiqué que « dix chaînes » de télévision privées seront agréées, relevant que leur diffusion via l’Entreprise de télédiffusion d’Algérie (TDA) sera tributaire de leur degrés de professionnalisme.
Il a ajouté que l’entrée en service du satellite algérien « Alcom Sat-1 » permettra de lancer un bouquet de cent (100) chaînes nationales et étrangères.
Au sujet du brouillage exercé par des chaînes de radio étrangères sur l’espace de diffusion algérien, le ministre a fait savoir que l’Algérie avait obtenu gain de cause dans dix affaires portées devant le tribunal international.