ALGER- Le Directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, a affirmé mardi à Alger que la première Assemblée générale du mécanisme de l’Union africaine de coopération policière (Afripol) a été sanctionnée par des décisions importantes qui constitueraient une « feuille de route » pour les responsables de la police africaine.
Dans une allocution à la clôture des travaux de la première AG d’Afripol, le général major Hamel a précisé que les travaux « ont été sanctionnées par des décisions importantes qui constitueront une feuille de route pour les responsables africains », exprimant « sa conviction que ces décisions seront mises en oeuvre avec efficacité ». Il s’est engagé, en tant que directeur d’Afripol, à « consentir tous les efforts possibles pour la pleine et entière mise en oeuvre de ces décisions, et ce en étroite collaboration avec les responsables de la police africaine et de l’Union africaine (UA) ».
M. Hamel a qualifié d' »historique » la rencontre ayant réuni les responsables de la police africaine, soulignant qu’elle s’était déroulée dans « un climat fraternel marqué par le sérieux en matière d’échange de vues, de propositions et de solutions aux questions soulevées ».
« Nous oeuvrerons, avec la coopération de tous, à faire de cette organisation sécuritaire un mécanisme opérationnel efficace de soutien technique à tous les organes de police africaine qui garantit un échange flexible et efficace des informations entre ces derniers, ainsi qu’un centre de savoir et de rayonnement, notamment en matière d’études, de recherches, de planification et de formation dans tous les domaines de la police et ses champs d’action », a soutenu M. Hamel.
Concernant les nombreux défis qui diffèrent d’une région à une autre, le général major Hamel a indiqué qu’il serait procédé, une fois les points forts et les éventuelles lacunes définis, à « la mise en place d’un système adéquat pour développer et promouvoir, efficacement, les capacités humaines des organes de police africaine et consolider la coopération et la coordination entre ces organes ».
Il sera également question de la mise en place de systèmes de communication modernes au sein de cette jeune organisation, notamment un site électronique et des bases de données pour qu’elle puisse s’acquitter pleinement de ses missions, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, a fait savoir le responsable qui a ajouté que ces outils seraient mis à la disposition de tous les organes de la police africaine.
« Ces activités seront inscrites au programme d’action du mécanisme pour les trois prochaines années, étant considérées actuellement comme prioritaires, en vue de faire face aux défis sécuritaires et menaces, au mieux des intérêts de nos pays et peuples », a-t-il soutenu.
M. Hamel a saisi l’occasion pour exprimer « sa reconnaissance aux chefs de police africains pour la confiance dont il a été investie, en présidant les travaux de la première Assemblée générale d’Afripol ».
L’Algérie avait été choisie lundi, lors de la première assemblée générale d’Afripol, pour diriger ce mécanisme de coopération policière africaine, pour une durée de deux ans. Les postes de 1er, 2e et 3e vice-présidents sont revenus respectivement à l’Ouganda, au Nigeria et à la République Centrafricaine, alors que le poste de rapporteur a été confié à la Zambie.
L’Algérie a abrité trois jours durant, la première AG d’Afripol organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (UA), avec la participation des chefs de police africains et des responsables d’institutions policières régionales et internationales.
Les règlements intérieurs de l’AG et du Comité directeur ont été débattus durant la rencontre, outre la désignation du président et des membres des Comités directeurs d’Afripol et la définition des cadres généraux de coopération entre les instances de police tant aux niveaux national, régional que continental et international.
Cette rencontre qui intervient après l’adoption des lois par les chefs d’Etats et Gouvernements africains lors des travaux du 28ème sommet ordinaire de l’Union africaine tenu fin janvier 2017 à Addis Abeba, se veut une consécration effective du mécanisme d’Afripol qui est une organisation de coopération policière africaine visant à améliorer « l’efficacité » des services de police africains à travers l’échange d’informations et d’expériences en matière de lutte contre le crime transnational et le terrorisme, outre l’assistance technique partagée.
Ce Mécanisme promeut la coopération policière régionale et rapprochera les vues des chefs de police en termes d’évaluation des risques, de définition des politiques, de renforcement des capacités institutionnelles de police dans le domaine de la formation, de la police scientifique et de la gestion des services de police chargés de veiller au respect des droits de l’homme, de la justice et de l’égalité.
Ce mécanisme se veut une « valeur ajoutée » à la coopération policière régionale et internationale et « une alliance stratégique » face aux menaces internationales qui pèsent sur un environnement en constante évolution.
La lutte contre le terrorisme et la criminalité en tête des priorités de l’agenda d’Afripol
ALGER- Les efforts de lutte contre le terrorisme et la criminalité figurent en tête de l’agenda du Mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), dont les travaux de la première Assemblée générale ont pris fin mardi à Alger, ont affirmé des représentants des polices africaines.
Dans une déclaration en marge des travaux de la première AG d’Afripol, le Directeur général de la coopération internationale de la sécurité soudanaise, Imad Khalifallah Mohamed Khir a affirmé que « la lutte contre le terrorisme sera en tête des priorités de l’agenda d’Afripol, car étant l’un des plus dangereux crimes qui menacent la sécurité et la stabilité des pays africains ».
« La mise en place de ce mécanisme est d’une extrême importance pour unifier les efforts du continent africain en matière de lutte contre les crimes dangereux, les crimes organisés et transfrontaliers », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il serait question « d’une coordination et d’un échange sécuritaire entre les polices africaines à même de faciliter les efforts consentis pour arrêter les criminels et réduire la criminalité ».
« La priorité de la coopération sécuritaire africaine consiste en l’échange d’informations et de pratiques, ainsi que l’échange d’expériences entre les pays », a affirmé de son côté le responsable mauritanien de la sécurité.
« Nous sommes ici en Algérie pour oeuvrer à la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la cybercriminalité et l’Afrique est aujourd’hui déterminée, à la faveur de cette réunion, plus que jamais à relever ces défis », a indiqué le responsable de la sécurité au Niger, Abu Bakr Souley.
Le directeur général de la sûreté nationale mauritanienne, Mohamed Abjet a indiqué que « la création d’Afripol se veut un grand exploit qui traduit une forte volonté politique », insistant sur « l’importance de promouvoir ce mécanisme en modèle efficient à la hauteur des mécanismes internationaux, bravant tous les problèmes sécuritaires en Afrique ».
L’Algérie a abrité trois jours durant, la première AG d’Afripol organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (UA), avec la participation des chefs de police africains et des responsables d’institutions policières régionales et internationales.
Les règlements intérieurs de l’AG et du Comité directeur ont été débattus durant la rencontre, outre la désignation du président et des membres des Comités directeurs d’Afripol et la définition des cadres généraux de coopération entre les instances de police tant aux niveaux national, régional que continental et international.
La création de ce mécanisme vise l’adoption d’une vision commune pour intensifier la coopération et améliorer l' »efficacité » des différentes polices africaines, à travers l’échange d’informations et d’expériences en matière de lutte contre le crime transnational et le terrorisme et le renforcement de leurs capacités opérationnelles et techniques.
Ce mécanisme se veut une « valeur ajoutée » à la coopération policière régionale et internationale et « une alliance stratégique » face aux menaces internationales qui pèsent sur un environnement en « constante évolution ».