L'Algérie attachée au règlement politique des crises et au droit des peuples à l'autodétermination

L'Algérie attachée au règlement politique des crises et au droit des peuples à l'autodétermination

MOSCOU-Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a évoqué, dans un entretien accordé à la chaîne télévision russe « Russia Today » (RT), plusieurs questions en rapport avec la diplomatie algérienne, réitérant l’attachement de l’Algérie au soutien des efforts et des voies de règlement politique des crises et au droit des peuples à l’autodétermination.

Lors de cet entretien qui a eu lieu en marge de sa visite en Russie, M. Messahel a réitéré l’attachement de l’Algérie à une solution pacifique (libo-libyenne) de la crise en Libye de manière à préserver l’unité la souveraineté du pays, mettant en garde contre les « conséquences de l’ingérence étrangère, qui sert certaines agendas, dans les affaires internes de la Libye ».

« Nous soutenons et encourageons la solution politique » dans le pays a soutenu M. Messahel qui a précisé que l’ingérence dans les affaires internes de la Libye ne sert ni sa stabilité ni celle des pays voisins.

Soulignant, dans ce contexte, « l’importance de la stabilité de ce pays avec lequel nous partageons quelque 1000 km de frontières », M. Messahel a soutenu que « notre sécurité et stabilité sont indissociables de la sécurité et de la stabilité de la Libye ».

« La Libye a des potentialités énormes lui permettant de venir à bout de sa crise », a assuré M. Messahel expliquant que l’anarchie a induit l’instabilité et l’affaiblissement des institutions de l’Etat qui conjugués à l’absence de l’armée et des moyens de sécurité, a ouvert le champ à la prolifération du terrorisme, en Libye et dans la région du Sahel.


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Mettant en garde, à ce propos, contre le retour des combattants étrangers, qui induira des problèmes supplémentaires en Libye, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé le lien entre le terrorisme et le crime organisé. Il a estimé qu’il n’y a point de différence entre le financement du terrorisme et le crime organisé tel que le trafic du haschich et de la drogue, puisque tout cela mène à l’instabilité dans le pays, a-t-il ajouté.

Revenant sur le danger que représente le retour des éléments étrangers armés sur la sécurité des pays voisins de la Libye et sur la paix et la sécurité internationales, M. Messahel a affirmé que « chaque pays doit jouer son rôle de même pour les Nations Unies à travers le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, en tant que mécanisme de coordination entre les pays du monde ».

Par ailleurs, M. Messahel a fait état de la conviction et de l’optimisme de l’Algérie quant à la capacité « des Libyens et des Maliens à parvenir par eux-mêmes à une solution sans ingérence étrangère ».

S’agissant des efforts de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, le chef de la diplomatie nationale a réitéré que la mission de l’Armée algérienne se limite aux frontières du pays. Cependant, ceci n’a pas empêché l’Algérie d’avoir une coopération solide dans ce domaine », poursuit le ministre des AE qui a précisé que l’Algérie avait octroyée une aide de plus de 100 millions de dollars aux pays voisins pour la formation de forces spéciales au Mali, au Niger et en Mauritanie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans les régions sahariennes.

Il a souligné également que le fait que l’Algérie ne soit pas membre du G5 (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso), ne l’a pas empêché d’accorder l’aide nécessaire au groupe outre ses efforts continus dans la lutte contre le terrorisme dans le cadre de l’Initiative des pays voisins qui compte les Etats-majors de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger basée sur l’échange d’informations et la coopération dans le domaine de la formation.


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En réponse à une question sur l’Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Messahel a exprimé le souhait de l’Algérie à voir se réaliser l’intégration maghrébines de par ses convictions historiques, politiques, économiques et culturelles, rappelant que l’Algérie, lors de sa présidence de l’UMA en 2001, avait pensé à la création d’une communauté économique maghrébine devant parvenir à l’intégration économique dans les domaines de l’agriculture, la lutte contre la désertification, les infrastructures et autres.

Pour ce qui est de sa visite en Russie, M. Messahel a affirmé qu’elle s’inscrit dans le cadre du partenariat algéro-russe et l’accord signé en avril 2001 relatif au partenariat stratégique entre les deux pays.

Dans ce cadre, le ministre s’est félicité des résultats de cet accord à travers « la redynamisation des relations bilatérales dans les domaines militaire, sécuritaire, politique, économique et commercial et même la relation parlementaire entre les deux pays.


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Le chef de la diplomatie algérienne a fait état de conventions de coopération entre les deux pays dans les domaines du tourisme et de la formation, d’autant que les écoles et universités russes ouvrent leurs portes aux cadres et jeunes algériens, mettant en avant la coopération commerciale qui ouvrira la voie à l’accès du produit algérien au marché russe.

D’autre part, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a évoqué sa visite en Biélorussie et la volonté de l’Algérie de redynamiser ses relations avec ce pays à travers l’institution d’une commission mixte de coopération et avec d’autres Etats de l’ex URSS.   

Répondant à une autre question sur la signature la semaine passée par l’Algérie à Vienne du Protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), M. Messahel a réitéré la position de l’Algérie en faveur de la non-prolifération des armes nucléaires.


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Rappelant que l’Algérie a été parmi les premiers pays à appeler à la non-prolifération des armes nucléaires dans le monde et  signé le TNP en 1994, M. Messahel a ajouté « nous avons joué un rôle au sein de l’ONU et présidé la conférence des Parties en 2000 et en 2015 et avons signé le protocole additionnel en février 2018 ».  


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