L’Algérie condamne avec force le trafic d’êtres humains (Ouyahia)

L’Algérie condamne avec force le trafic d’êtres humains (Ouyahia)

« L’Algérie tient à condamner avec force, le trafic d’êtres humains,  pratiqués par les réseaux de crime transnational, crime qui prend des  formes diverses, du terrorisme, au trafic de drogues, à la traite  esclavagiste de personnes », a affirmé M. Ouyahia dans son intervention sur  la thématique « Mobilité, migration et jeunesse ».

A ce titre, il a indiqué que « la Libye est victime de ce crime survenu sur  son territoire déchiré et secoué par une crise dont chacun ici se remémore  l’origine », faisant observer que « cela nous interpelle tous ensemble pour  redoubler d’efforts en vue du règlement de cette crise, dans la  préservation de l’unité, la souveraineté et l’intégrité de la Libye ».

Evoquant l’Algérie, M. Ouyahia a indiqué  que « confronté à une situation inédite par son ampleur, mon pays, le plus exposé aux flux migratoires au  Maghreb en raison de sa stabilité au plan sécuritaire et de sa dynamique  économique, y fait face en mobilisant ses seuls moyens matériels et  financiers, toujours plus importants, tout en demeurant animé de  considérations humanitaires et de solidarité ».


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Il a expliqué que c’est dans cet esprit que l’Algérie a mis en place un  dispositif juridique permettant aux migrants de séjourner sur son  territoire et d’accéder, de manière indiscriminée, aux soins de santé, à la  scolarité gratuite et même au marché de l’emploi.

Il a ajouté que l’Algérie s’est aussi dotée d’un dispositif  socio-économique de nature à favoriser une meilleure prise en charge des  jeunes candidats à la migration irrégulière.

En parallèle, l’Algérie « consent des efforts notables en matière de  prévention et de lutte contre l’immigration irrégulière à travers la  consolidation du dispositif de surveillance de ses frontières et de ses  côtes et la réadaptation régulière des plans de prévention et de lutte aux  modes opératoires des réseaux de passeurs », a relevé le Premier ministre  dans son intervention.

Il a également fait savoir, qu’à ces actions s’ajoutent « la concertation  que l’Algérie se fait un devoir d’entretenir avec les pays d’origine de son  voisinage, notamment le Niger et le Mali, pour organiser le rapatriement de  leurs ressortissants en situation irrégulière de la manière la plus humaine  possible, en tenant dûment compte des contraintes qui sont les leurs mais  aussi des considérations d’ordre public qui se posent avec acuité à mon  pays ».

L’ampleur de la crise migratoire en Méditerranée conforte notre conviction  quant à « la nécessité d’úuvrer à l’endiguement de ce fléau par une  stratégie holistique qui tienne compte des causes profondes à prendre en  charge pour lutter efficacement et durablement contre ce phénomène », a  recommandé M. Ouyahia.

Il s’agit, a-t-il expliqué, en premier lieu de « prévoir et régler les  conflits armés, de poursuivre le combat contre le terrorisme et la  criminalité organisée, et d’apporter l’aide au développement en s’engageant  sérieusement sur la voie de l’investissement, de la croissance et de la  création d’emplois ».

Il s’agit aussi, a poursuivi le Premier ministre, de « lutter avec  efficacité et fermeté contre la traite des personnes, les réseaux de  passeurs et toutes les fromes de violences exercées contre les migrants, et  les plus vulnérables d’entre eux, les femmes et les enfants ».

 

Promouvoir une approche toujours « plus humaine et plus solidaire »

 

Pour M. Ouyahia, le thème sensible de la migration et la jeunesse,  témoigne de « l’intérêt cardinal » que les pays africains et européen  attachent à cette problématique d’ensemble et à « la nécessité de lui  apporter un traitement approprié et à la mesure des attentes ».

« Parce que le drame de la migration affecte en premier lieu la jeunesse,  frange la plus fragile et la plus exposée de nos sociétés, nous sommes tous  aujourd’hui interpellés par l’impérieuse nécessité de conjuguer nos efforts  pour mettre fin à ce drame », a-t-il recommandé.

Il a estimé que « le rôle des Pouvoirs publics de nos sociétés doit  consister en une action globale et soutenue et une prise en charge de la jeunesse et de ses aspirations et ses ambitions à assumer et réaliser ses projets , ajoutant que  cette jeunesse doit se sentir partie prenante des  mutations qui interviennent dans nos sociétés au triple plan politique,  économique et social ».

« Je voudrais dans ce contexte rappeler l’attachement de l’Algérie à la  Déclaration sur la Migration, adoptée en Juin 2015 par la 25ème session  ordinaire de la Conférence de l’Union Africaine, tout en réitérant la  nécessité de faire face légalement mais aussi humainement aux contraintes  que génèrent les flux migratoires irréguliers », a encore souligné le  Premier ministre.


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« Je voudrais, également, rappeler  que mon pays a apporté, au niveau  africain, une contribution décisive dans l’élaboration d’une position  africaine commune sur la migration et le développement de même qu’il a pris  une part active au Sommet consacré à la migration qui s’est tenu à La  Valette en novembre 2015 », a-t-il dit, suggérant de « promouvoir une  approche toujours plus humaine et plus solidaire de cette question combien  délicate dans le respect de nos engagements internationaux et de la  souveraineté des Etats ».

« Si l’on peut admettre que la responsabilité devra être partagée, le  fardeau résultant des conséquences induites par la lutte contre la  migration irrégulière ne saurait incomber aux seuls pays d’origine ou de  transit, du reste démunis face à l’ampleur de ce phénomène », a souligné le  Premier ministre.

Il a précisé que « les partenariats, s’ils sont, à l’évidence,  incontournables pour traiter de ce phénomène, devraient intégrer, de  manière équilibrée, les intérêts et les préoccupations des pays d’origine  et de transit dans une égale mesure que ceux de destination ».  

 

Pour un partenariat « exemplaire » entre l’Afrique et l’Europe

 

Le Premier ministre a toutefois fait remarquer que l’ampleur prise au  cours des quinze dernières années par le phénomène de l’immigration  irrégulière dans le monde, ne devrait pas détourner la Communauté  internationale, ni les deux Organisations, de l’objectif essentiel de « bâtir un partenariat exemplaire entre les deux continents et de poser la  base d’un règlement durable et de long terme pour certains défis comme  celui de la migration irrégulière ».

« Certes, les mesures policières et de contrôle aux frontières, tout comme  celles destinées à lutter contre l’immigration irrégulière sont  nécessaires. Elles ne sauraient, toutefois, suffire à elles seules ni  occulter l’oeuvre commune à long terme qui nous incombe à tous dans un cadre  globale et concerté » , a relevé M. Ouyahia.

« Elle ne saurait pas plus faire obstacle à la migration légale et ordonnée  qui constitue en ces temps de mondialisation un levier important pour les  échanges et la coopération entre les peuples et entre les pays » , a-t-il  conclu.


Source: L’Algérie condamne avec force le trafic d’êtres humains (Ouyahia)

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