ALGER – L’Algérie qui a joué, juste après l’indépendance, un rôle d’acteur engagé au service des causes justes et des mouvements de libération dans le tiers-monde, continue de peser de son poids sur le chemin de la promotion de la paix et de la réconciliation sur fond du principe du « Vivre ensemble dans la paix ».
Le vendredi 8 décembre 2017, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait, à initiative de l’Algérie et l’Association internationale souffie Alawiaya (AISA), une résolution proclamant le 16 mai Journée internationale du « Vivre ensemble en paix ».
Lire aussi: Journée internationale du vivre-ensemble: une initiative algérienne pour la promotion de la culture de la paix
L’occasion de rappeler certains faits marquant l’action diplomatique anticoloniale et postcoloniale de l’Algérie, un parcours qui a pu, sans trop exagérer, redéfinir profondément l’équilibre mondial.
Dans son environnement immédiat et bien au-delà, la diplomatie algérienne a toujours privilégié la recherche de règlement « pacifique » aux crises et conflits à travers le dialogue « inclusif et la réconciliation » entre les enfants du même pays, à l’exclusion de ceux qui se sont « inscrits dans la logique du terrorisme, et ce, loin de toute ingérence étrangère ».
Les gouvernements successifs ont fait preuve de fidélité vis-à-vis des fondamentaux de la diplomatie révolutionnaire de l’Algérie.
Lire aussi: Journée internationale du vivre-ensemble en paix: la proposition de l’Algérie découle de ses principes de tolérance
La tradition veut que l’action de l’Algérie, à travers toutes les périodes de l’histoire, soit le renforcement du rôle du pays et la consolidation de sa place sur la scène internationale, ce qui demeure, d’ailleurs, « un objectif constant » de la politique algérienne extérieure.
L’Algérie indépendante et souveraine n’a eu de cesse de promouvoir la paix, la stabilité et la coopération dans la région du Maghreb, de la Méditerranée, la zone sahélo-saharienne, en Afrique et dans le monde arabe.
Fidèle à son histoire et à ses engagements, l’Algérie demeure attachée à « l’approfondissement de ses relations amicales » avec ses partenaires dans le monde. De même, l’Etat algérien s’est toujours tenu aux côtés des peuples encore opprimés dans leur lutte pour la satisfaction de leurs droits fondamentaux.
A cet égard, l’Algérie poursuivra son soutien à la lutte du peuple palestinien pour l’édification de son Etat indépendant et à la juste cause du peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination conformément aux résolutions de la légalité internationale.
Lire aussi: Alger, proclamée « Capitale du vivre-ensemble en paix » le 16 mai
Loin des modes éphémères, l’action diplomatique algérienne s’inscrit dans le registre de la durée. Dans un passé récent, l’Algérie avait abrité plusieurs rounds de négociations inter-maliennes qui ont donné lieu à l’adoption en mai-juin 2015 de l’Accord de paix et la réconciliation au Mali.
En outre, croyant à la clarté et la constance de ses efforts pour le rapprochement entre les belligérants et son soutien pour la réconciliation, nombre de responsables libyens, toutes sensibilités confondues, ont été accueillis à Alger en vue de poursuivre le processus de règlement de la crise Libye, à travers « le dialogue politique inclusif » sur le chemin de la paix et de la réconciliation.
Terre de réconciliation, l’Algérie un modèle du Vivre ensemble
Au sortir de la Révolution nationale, la diplomatie algérienne a pu se faire une place sur l’échiquier international: à l’ONU après l’avoir intégré le 8 octobre 1962, dans le monde arabe et en Afrique.
Alger, était révolutionnaire, panafricaniste, socialiste et non-alignée, ce ne fut pas pour rien que la capitale était alors appelée la Mecque des révolutionnaires. Membres de la résistance palestinienne, militants du Congrès national africain ANC, du leader Nelson Mandela, militants de l’Amérique latine, des nationalistes congolais, angolais et namibiens, tous y trouvaient asile et un porte voix politique nécessaire pour se faire entendre dans le monde.
Lire aussi: Vivre ensemble en paix: une occasion pour perpétuer les valeurs de tolérance et de réconciliation
L’histoire a retenu principalement la conclusion à Alger d’un accord frontalier entre l’Irak et l’Iran le 6 mars 1975 et la libération des ressortissants américains pris en otage dans leur ambassade à Téhéran, pour ne citer que ces épisodes.
Au passé comme au présent, l’Algérie a toujours répondu présente à tous les peuples qui en appelaient à la solidarité. Très écoutée, la diplomatie algérienne a le pouvoir de transcender les divergences qui peuvent naturellement surgir entre enfants d’un seul peuple ou dans les relations entre Etats, et ce, en mettant en avant la nécessité d' »observer, en toutes circonstances, la neutralité, les principes de bon voisinage, de non ingérence dans les affaires internes des Etats et du respect de leur souveraineté nationale ».
La décennie noire n’a pas eu raison du génie diplomatique algérien qui a continué d’engranger nombre de succès avec l’arrivée notamment du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a pu arracher le 12 décembre 2000, un accord de paix entre l’Erythrée et l’Ethiopie.
Lire aussi: Vivre en paix: prise en charge des victimes de la Tragédie nationale pour endiguer toute tentation extrémiste
Il faut reconnaitre aussi que la diplomatie algérienne doit sa gloire à la stratégie adoptée par le Front de libération nationale (FLN), qui au temps de la lutte pour l’indépendance, a pu internationaliser la cause algérienne et peser de son poids dans le concert des nations.
Le prolongement de cette vision a été assuré même après le recouvrement de la souveraineté nationale, ce qui permis à la diplomatie algérienne de s’imposer grâce et ses fondamentaux et de faire de l’Algérie une terre d’accueil et de réconciliation entre les peuples. Preuve en est, nombre de conflits et crises ont connu un dénouement à la faveur de la médiation algérienne.
Source: L’Algérie, pays précurseur du « Vivre ensemble dans la paix »