ALGER – Le colonialisme est indéfendable, il fallait le combattre et soutenir ceux qui ont lutté pour leur indépendance, a affirmé samedi à Alger Nils Andersson, éditeur suisse et grand ami de l’Algérie, soulignant avoir assumé « jusqu’au bout » le choix de soutenir la cause algérienne et le combat du peuple algérien pour son indépendance.
« La cause algérienne était trop importante pour moi et j’ai assumé mes responsabilités de la soutenir jusqu’au bout », a-t-il indiqué au Forum du quotidien El Moudjahid, ajoutant que son adhésion à la guerre de libération nationale traduisait « une prise de conscience de la justesse de la cause algérienne ».
« Le colonialisme est indéfendable, il fallait le combattre et soutenir ceux qui se battaient et luttaient pour leur indépendance »
« Le colonialisme est indéfendable, il fallait le combattre et soutenir ceux qui se battaient et luttaient pour leur indépendance », a soutenu M. Nils, qui a relevé que son adhésion à la lutte du peuple algérien « a été inspirée d’articles de la presse qui dénonçaient le colonialisme ».
Le soutien de M. Nils Andersson, propriétaire de la Cité Editeur à la cause algérienne s’est matérialisé davantage dans le domaine de l’édition avec notamment la réédition en Suisse en mars 1958 du livre La question d’Henri Alleg, quinze jours seulement après sa saisie en France, a-t-il témoigné, faisant remarquer que cette réédition lui a valu d »‘incessantes interpellations et autres convocations policières en Suisse ».
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Dans le sillage de l’édition militante, Nils Andersson réédite également La Gangrène (témoignages d’Algériens torturés), après sa saisie aux Editions de Minuit, et publie d’autres documents, notamment Les Disparus, un dossier établi par le collectif des avocats dont Jacques Vergès, et le livre La Pacification, signé Hafid Keramane.
Farouche défenseur des écrits interdits, Nils Andersson est expulsé de la Suisse en 1967 comme il est interdit de séjour en France sur une décision administrative.
A rappeler que cet humaniste, né en Suisse en 1933, a reçu le 18 juin 2013 à Alger, la médaille Achir de l’Ordre de mérite national en signe de reconnaissance et de considération pour son soutien à la Révolution algérienne.
Nils Andersson vient de publier aux éditions Dar Khettab un livre intitulé De la décolonisation au déclin de l’occident. Mémoire éclatée, disponible au Salon international du livre d’Alger (SILA).
Présent au Forum d’El Moujahid, M. Ali Haroun, a exprimé dans une brève intervention son admiration et sa reconnaissance envers l’engagement de Nils Andersson aux côtés de la cause algérienne.
Source: « Le colonialisme est indéfendable et il fallait le combattre »