ALGER – Le débat parlementaire sur le Plan d’action du gouvernement a démontré toute la vitalité de la vie démocratique en Algérie, a affirmé mercredi à Alger le Premier ministre Ahmed Ouyahia, relevant toutefois que « notre démocratie est à parfaire encore pour atteindre le niveau de celles des Nations qui nous ont précédé de près de deux siècles sur cette voie ».
Répondant, en séance plénière du Conseil de la nation, aux interrogations des sénateurs, M. Ouyahia a souligné, dans le même contexte, que la révision constitutionnelle de 2016 « ouvre la voie pour de nouvelles avancées » de la démocratie algérienne dans tous les domaines, notamment parlementaire.
« En tout état de cause, notre peuple peut légitimement s’enorgueillir déjà de s’être attribué les libertés politiques et de presse les plus avancées dans le monde arabe et en Afrique », s’est-il félicité.
« Ce sont là des exemples d’une démarche résolue qui autorise l’optimisme de chaque Algérien et de chaque Algérienne que l’Algérie traversera la crise financière sans dommage, que l’Algérie continuera d’avancer encore davantage, et que l’Algérie appelle aussi ses enfants à plus d’efforts dans la construction nationale », a-t-il affirmé, appelant les Algériens « à garder confiance car notre pays est dirigé avec sagesse par un grand dirigeant du Monde, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika ».
Le Premier ministre a en outre indiqué que l’illusion de ceux qui espéraient que cet automne allait être celui de la faillite de l’Algérie « s’est évaporée », ajoutant que l’Algérie « a de nouveau puisé dans sa volonté souveraine pour prendre en charge la crise financière ».
« Certains espéraient que cet automne allait être celui de la faillite de l’Algérie, de la colère de son peuple et de l’arrêt de son avancée. Grâce à Dieu, l’illusion de ceux-là s’est évaporée« , a relevé M. Ouyahia dans ses réponses aux interrogations soulevées par les membres du Conseil de la nation lors du débat sur le Plan d’action du gouvernement.
Il a fait remarquer que l’Algérie, « sous la direction éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a de nouveau puisé dans sa volonté souveraine et dans les expériences d’autres pays, pour prendre en charge la crise financière ».
Évoquant la situation sécuritaire qui prévalait en Algérie il y a 20 ans, il a rappelé qu’en 1997, le pays « pleurait ses martyrs, victimes du terrorisme le plus aveugle, notamment à Bentalha et Rais (Alger) et Ramka (Relizane) où des milliers d’enfants, de femmes, d’hommes et de vieillards ont été assassinés par le terrorisme le plus aveugle que l’humanité ait connu ».
« Aujourd’hui, ces localités, comme toute l’Algérie, ont pansé leurs blessures et l’Algérie commémorera dans deux jours le 12ème anniversaire de la réconciliation nationale, qui a de nouveau réuni notre peuple », a-t-il noté, soulignant que « l’Algérie demeurera à jamais reconnaissante au président Bouteflika de l’avoir ramenée à la paix, à la sécurité, à l’unité et à la fraternité ».
Il a rappelé aussi qu’en 1997, la communauté internationale affichait un « aveuglement coupable face au drame du notre pays confronté seul au terrorisme », déplorant que « des voix s’élevaient alors à l’étranger pour revendiquer une intervention extérieure en vue de protéger le peuple algérien ».
« Les exemples sont encore nombreux sur cette Algérie qui avance depuis 1999. Le peuple en vit les résultats partout à travers le pays et connait la destination des 1000 milliards de dollars dépensés pour son bien-être en écoles, hôpitaux, logements et autres réalisations ».
« Nous avons besoin de travailler ensemble, gouvernement, parlementaires et autres forces disposées à le faire, à sensibiliser et à mobiliser notre peuple pour dépasser la crise financière actuelle »
Au sujet de ce qui a été rapporté sur le paiement des pensions de retraites, M. Ouyahia a tenu à « rassurer les retraités que leurs pensions seront toujours payées », précisant que « face aux graves difficultés financières du système retraite, le gouvernement a arrêté des mesures qu’il soumettra dans l’avant-projet de Loi de finances 2018 ».
Parmi ces mesures, il a expliqué que « le gouvernement inscrira 500 milliards DA à verser à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) pour lui rembourser une partie des montants qu’elle a prêtés à la Caisse nationale de retraite (CNR) ».
Par ailleurs, le Premier ministre a rassuré les Algériens que le gouvernement n’envisage pas d’imposer une taxe aux Algériens qui se rendent à l’étranger« , et que l’Etat avait accordé d' »importants avantages » au secteur du tourisme depuis 2009, citant, entre autres, l’exonération sur une durée de 10 ans de l’IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) ou sur la TAP (taxe sur l’activité professionnelle).
Sur le plan politique, M. Ouyahia, a affirmé que le gouvernement « tendra toujours la main » aux partis de l’opposition, soulignant que les portes du Premier ministère « demeurent ouvertes » devant ces partis qui souhaitent un dialogue et un échange.
« Je voudrai dire aux partis de l’opposition que le gouvernement leur tendra toujours la main. Bien sûr, nous avons et nous aurons une relation privilégiée avec la majorité présidentielle qui est notre base politique, comme cela se passe dans tous les pays démocratiques », a déclaré, ajoutant que « ceci n’empêche pas la porte du Premier ministère de demeurer ouverte devant tous les partis de l’opposition qui souhaitent un dialogue et un échange, pour peu que cela se fasse dans le cadre d’un respect mutuel, et dans le respect des positions des uns et des autres ».
Par ailleurs, M. Ouyahia a assuré que le gouvernement « veillera à renforcer » sa relation « de complémentarité » avec les membres du Parlement.
« En effet, nous avons besoin de travailler ensemble, gouvernement, parlementaires et autres forces disposées à le faire, à sensibiliser et à mobiliser notre peuple pour dépasser la crise financière actuelle et pour transformer cette situation passagère en sursaut pour plus d’efforts dans la construction économique, et pour plus d’esprit civique dans la gestion de la cité », a conclu M. Ouyahia.