Le problème en Algérie c'est la faiblesse de la production et de l'exportation et non l'interdiction de l'importation (Benyounes)

TIPAZA – Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes a affirmé, samedi à Cherchell (Tipaza), que le problème en l’Algérie c’est la faiblesse de la production et de l’exportation qu’il faut développer et encourager et non « l’interdiction de l’importation », précisant que cette mesure d' »exception » est dictée par la conjoncture économique.

Dans une allocution en marge d’une cérémonie en l’honneur des élus du MPA de la wilaya de Tipaza, M. Benyounes a affirmé que l’interdiction de l’importation décidée par le gouvernement est une mesure d’exception dictée par la conjoncture économique, alors que la règle consiste en la libéralisation du commerce extérieur qui requiert trois conditions essentielles.

Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une nécessaire réflexion à la protection aussi bien du produit national que du pouvoir d’achat, en assurant la « disponibilité » des produits pour répondre aux besoins du marché et garantir la « qualité » du produit, ce qui aura un impact positif sur la stabilité des prix.

« Le marché de la pomme, interdite d’importation, a connu une hausse vertigineuse des prix et la question qui reste posée est pourquoi l’importation de la banane n’a pas été interdite (?!) », s’est interrogé M. Benyounes qui a indiqué que la règle en économie, notamment pour le commerce extérieur est la libéralisation du marché et de la concurrence.

Soulignant que son parti ne rejetait pas en bloc ces mesures, le président du MPA a estimé que ces dernières pourraient « isoler » l’Algérie dans la sphère commerciale mondiale et régionale.

« Ces mesures pourraient induire des problèmes avec l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), l’UE et la Zone de libre échange au Moyen Orient », a-t-il mis en garde, ajoutant « qu’on ne peut généraliser le travail par exception, c’est à dire les licences d’importation ».

Pour Amara Benyounes, « la solution consiste en l’ouverture des portes à travers la diversification de l’économie, la sortie de la rente pétrolière, l’adoption de la politique de l’économie libre et éviter l’isolement du monde extérieur ».

Concernant l’ouverture du capital des entreprises publiques, M. Benyounes a estimé que c’est un « suicide » que de penser à privatiser les entreprises publiques « stratégiques », réfutant « catégoriquement » les allégations selon lesquelles son parti serait favorable à la privatisation des entreprises comme Air Algérie, Sonatrache, Sonalgaz ou autres grandes entreprises du pays.

Il a prôné, par ailleurs, la lutte contre le monopole, l’encouragement de la concurrence et la transparence dans la gestion à travers une vision et une stratégie « purement économique », loin « des solutions » politiques, administratifs et sociaux, plaidant pour l’égalité entre les secteurs public et privé.

Au volet politique, M. Benyounes a réaffirmé que son parti est un parti pro-pouvoir, soutenant le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, stigmatisant « la surenchère patriotique de certains partis s’erigeant en donneurs de leçons en matière de nationalisme ».


Source: Le problème en Algérie c’est la faiblesse de la production et de l’exportation et non l’interdiction de l’importation (Benyounes)

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