CONSTANTINE – Le système de communication policière de l’Afripol, Afsycom, élaboré par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) constitue « une contribution phare de l’Algérie pour une coopération policière africaine efficace », a indiqué lundi à Constantine le Commissaire Divisionnaire Abbad Benyamina, directeur de la coopération internationale auprès de la (DGSN).
Ce mécanisme de communication, réalisé par des experts qualifiés, relie les pays africains via une base de données communes relative, entre autres, aux personnes recherchées ou alertes signalées « pour une lutte efficace contre les diverses formes de criminalité », a précisé le même responsable au cours d’une rencontre d’information portant sur la « vision prospective des principes de réussite du mécanisme Afripol ».
Fort d’une technique de messagerie chiffrée, l’Afsycom contient une base de données actualisée « devant permettre de faciliter la circulation des informations dans le cadre de l’Afripol », a ajouté le même officier également vice-président de la Police internationale Interpol.
L’Afripol avait été créée sur proposition de l’Algérie, a rappelé le commissaire divisionnaire Benyamina, mettant l’accent sur le rôle de l’Algérie qui veille, a-t-il soutenu, à être présente dans les instances régionales et internationales, et « œuvre à partager sa grande expérience dans le domaine sécuritaire ».
Insistant sur l’urgence de renforcer les capacités et moyens de lutte contre le crime, notamment la criminalité transcontinental à travers, en particulier, le partage d’informations et de données, le directeur de la coopération internationale auprès de la DGSN a appelé à « la promotion des capacités humaines des organes de la Police africaine et à la consolidation de la coopération entre ces organes ».
Le Commissaire Divisionnaire Benyamina a indiqué, dans ce contexte, que l’Algérie qui a œuvré, depuis 1970, à investir dans la ressource humaine à travers une formation qualitative du corps de la Police, a contribué à la formation de la Police des pays africains.
Huit-cents (800) sessions de formation ont été effectuées en 2017 par la DGSN au profit de policiers de différents pays africains, en plus de multiples rencontres sur la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, a-t-il a ajouté au cours de cette rencontre d’information à laquelle ont pris part des policiers et des professeurs d’universités de plusieurs wilayas dans l’Est du pays, en plus d’associations et représentants de la société civile.
« L’Algérie a de tout temps contribué au développement de la région et demeurera prête à partager l’expérience de qualité qu’elle détient en matière de lutte contre la criminalité et le terrorisme », a souligné le même officier supérieur qui a rappelé les efforts de modernisation menées depuis des années par la DGSN.
Au cours de cette rencontre d’information ont été présentées les différentes phases de création de l’Afripol depuis la proposition faite par l’Algérie en 2013 jusqu’à la tenue en 2017 de la première session de l’Assemblée générale de ce mécanisme.