ALGER- Les candidats en lice pour les éléctions locales du 23 novembre poursuivent leur campagne électorale en mettant en exergue les principaux points de leurs programmes et en soulignant l’importance de ces échéances « décisives pour le développement global ».
Le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, représentant l’alliance Ennahda-Adala-Bina, a affirmé lors d’un meeting populaire à Bir El-Atter (90 km au Sud de Tébessa), que cette élection intervient « dans une conjoncture politique et socioéconomique difficile », appelant à cet égard, « à faire de ce scrutin un nouveau départ pour engager le pays sur la voie du développement global », d’autant plus que les Assemblées communales et de wilaya qui sortiront des prochaines élections seront »une première pierre dans l’édifice des institutions de l’Etat algérien »,a-t-il ajouté.
Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité pour tous »pouvoir, partis, société civile et citoyens » de conjuguer les efforts pour assurer le succès du prochain scrutin à travers la mise en place des conditions objectives de neutralité, de propreté et d’égalité dans le traitement de toutes les listes de candidats laissant le seul verdict aux urnes ».
De leur côté, les dirigeants du Front de libération nationale (FLN) ont souligné dans des meetings populaires dans différentes communes de la wilaya de Tipaza, que les prochaines élections locales sont un « rendez-vous crucial et décisif ».
Ils ont appelé les représentants de la scène politique nationale à cesser leur « politique politicienne » visant à « semer le désespoir chez les Algériens, au lieu de proposer des alternatives sérieuses ».
Les dirigeants du FLN ont consacré une bonne partie de leurs interventions au volet économique, à l’image de M. Mahdjoub Bada qui a défendu les différentes options économiques adoptées par les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années.
A son tour, le chargé de la formation au FLN, Benbida Saïd a rappelé les positions phares du FLN, soulignant notamment que ce parti était « à l’origine de la Révolution de Novembre qui a suscité l’admiration du monde, avant de mener la bataille de l’édification du pays après l’indépendance », non sans assurer que le FLN « assumait toutes ses responsabilités depuis 1962 ».
Depuis Batna,le secrétaire général du MPA (Mouvement populaire algérien), Amara Benyounès, a appelé les citoyens au vote massif qui donnera de la légitimité et de la crédibilité aux listes électorales choisies qui pourront ainsi mettre en oeuvre sur le terrain leurs programmes.
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Dans son discours de campagne, M. Benyounès a insisté sur la nécessité du « choix des candidats compétents pour assumer les responsabilités à l’échelle locale », réitérant son appel à l’élargissement des prérogatives de l’élu local de sorte à lui permettre de mettre en oeuvre leurs programmes et servir le développement local ».
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, a adressé pour sa part un message aux électeurs, depuis la wilaya de Skikda, leur affirmant « qu’ils sont en mesure de faire évoluer la situation du pays de manière pacifique en choisissant des élus locaux responsables et intègres » qui pourront réaliser les objectifs assignés aux Assemblées populaires de wilaya et communales ».
Il a par ailleurs souligné la nécessité de sanctionner les élus qui n’ont pas tenu leurs promesses envers les citoyens, insistant auprès des candidats de son parti pour qu’ils ne « donnent pas de fausses promesses aux citoyens’’ et pour qu’ils multiplient leurs actions de proximité pour faire connaitre le programme et les ambitions du MSP.
Pour sa part, Mme. Chalabia Mahdjoubi, présidente du Mouvement de la jeunesse et de la démocratie (MJD), qui a animé un meeting populaire à Tiaret, a appelé à la « tenue d’une conférence nationale associant toutes les parties, dans le but d’aboutir à un plan pour la sortie de la crise multidimensionnelle que traverse l’Algérie.
Elle a insisté également sur le rôle de la démocratie participative basée sur le principe de la participation du citoyen à la gestion locale pour la concrétisation du développement, affirmant que son parti ouvrirait ses portes aux citoyens pour qu’ils puissent participer à la gestion de leurs communes.
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Mme Mahdjoubi a recommandé, par ailleurs, la révision du code électoral, qualifiant l’actuel d »’injuste », ainsi que l’élargissement des prérogatives des élus pour la concrétisation du développement local, appelant également à l’élaboration de plans communaux de développement suivant les caractéristiques de chaque commune et à décentraliser la gestion.
De son côté, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid ayant animé un meeting populaire à Alger dédié à l »élément féminin, a estimé que « le rôle de la femme dans la vie politique doit être renforcé notamment en cette conjoncture, en vue de lui permettre de montrer ses capacités en matière d’action politique et d’accéder à des postes de responsabilité « .
M. Belaid s’est dit convaincu que la femme algérienne « sera majoritaire sur la scène politique », du fait de sa forte présence dans la plupart des secteurs vitaux et de son niveau d’instruction de plus en plus élevé.
La présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a appelé depuis Oran à la « révision du Code électorale » estimant que le code électoral actuel était « contraignant », « injuste » et « non-fondé sur une base rationnelle ».
Mme Salhi, tout en condamnant la politique de la chaise vide, a appelé les électeurs à faire un choix « responsable » le jour du scrutin, à voter pour ceux qui peuvent contribuer au développement de leur collectivité locale et à faire barrage à tous ceux qui ont échoué dans leur mission d’élus locaux.
Source: Les candidats en lice poursuivent leur campagne en mettant en avant l’essentiel de leurs programmes