Les étudiants de la faculté de médecine (ex La Perrine) dénoncent les conditions dans lesquelles ils font leurs études. Photo à l’appui, une étudiante en deuxième année médecine s’est rapprochée de Liberte-algerie.com, au nom de ses camarades, pour lancer un appel de détresse.
les étudiants dénoncent
« Nous n’avons pas de sanitaires acceptables, et les amphis ne supportent pas le nombre des étudiants, au point que même en arrivant à a 8H00 on ne trouve plus de place où s’asseoir, et les amphis ne sont pas bien aménagés, les piliers nous obstruent la vue », a-t-elle déploré
Il n’y a pas que ça. L’étudiante a dénoncé également le manque de sécurité « il n’y a pas de vérification de badge à l’entrée, n’importe qui peut rentrer », a-t-elle signalé. Tout en ajoutant qu’il y a une absence de l’administration. Pour preuve, elle affirmé que « des étudiants, n’ont, à ce jour, pas pu s’inscrire, ou même retirer leur dossier pour faire un transfert avant la fin de la date limitée à ce dernier ».
Parallèlement, les étudiants en pharmacie du département d’Alger, ont tenu un sit-in pour dénoncer pour dénoncer « les nombreux problèmes rencontrés « au niveau de notre département mais aussi de l’université d’Alger 1 ». Ils ont également adressé une lettre ouverte au recteur de l’université d’Alger 1, dont voici le contenu :
« Nous, étudiants de pharmacie du département d’Alger, venons par la présente vous solliciter, en raison de nombreux problèmes que nous rencontrons au niveau de notre département mais aussi de l’université d’Alger 1.
Nous tenons à vous signaler qu’il y a un problème majeur rencontré par les étudiants de pharmacie ; à savoir l’absence d’amphithéâtres ; puisque le département de pharmacie au niveau de la nouvelle faculté de médecine d’Alger « Ziania » n’est pas encore apte à accueillir des étudiants au vu des travaux qui sont encore en cours et, également, suite à la création de la nouvelle faculté des sciences qui nous a amputé d’un bon nombre d’amphithéâtres.
En effet, notre département de pharmacie est dans l’incapacité d’assurer des hémicycles en nombre suffisant où puissent nous être dispensé nos cours, étant donné que l’université d’Alger 1 n’a octroyé à ce dernier que deux amphithéâtres. Seulement deux pour les six promotions de pharmacie, réparties en sept sections. La seule solution et décision prise, oblige la réduction du volume horaire de chaque cours de près de la moitié, chose qui est considérée irraisonnable, inenvisageable, préjudiciable et mettant en péril notre formation de futurs cadres de cette nation.
Vous conviendrez qu’il est impossible, dans ce cas là, que l’année universitaire puisse débuter convenablement. Et dans ce sens, nous demandons l’obtention d’autres amphithéâtres, afin de pouvoir étudier et avoir nos quatre heures de cours par jour (suivant le programme pour son bon déroulement).
Trouveriez-vous concevable qu’un étudiant en 2015 soit en train de se démener pour avoir un amphithéâtre, alors qu’il ne devrait avoir en tête que l’unique souci de ses études !
Deuxième problème majeur ; l’assurance du déroulement de la totalité de nos travaux pratiques (TP), avec les matériaux nécessaires et l’environnement adéquat ; et ce chez TOUTES les promotions allant de la première à la cinquième année.
Troisième problème majeur ;
les supports de cours, les fiches de travaux pratiques et séries de travaux dirigés devraient être remis gratuitement à l’ensemble des étudiants, ou du moins qu’il y ait création d’un centre de tirage de cours, avec un budget leur étant octroyé afin que l’on ne paye qu’un prix symbolique. Sachant que pour une durée d’un mois, un étudiant de pharmacie débourse en moyenne plus de 2000 dinars rien que pour acheter ses cours !
D’autres revendications, plus ou moins « mineures » mais qui ne manquent pas d’importance et qui ont déjà été abordés lors d’une lettre antérieure remise en juin dernier.
Accélération :
De la cadence des travaux au niveau de la faculté de médecine « Ziania » afin qu’elle soit finalisée dans les plus brefs délais, et que soit empêché qu’un tel scénario ne se reproduise lors de la prochaine année universitaire.
Etant dans l’ère de l’informatisation :
Il serait nécessaire que l’université se dote d’un site internet, régulièrement actualisé et permettant à l’étudiant d’accéder à ses cours et à différents autres services nécessaires en toute facilité et rapidité.
Il est essentiel :
D’adapter les infrastructures de l’université aux étudiants
à mobilité réduite leurs permettant ainsi de se mouvoir avec facilité ; chose qui n’est actuellement pas le cas, étant donné que tous les ascenseurs ne fonctionnent plus.
Il est impératif :
Que l’université soit dotée de sanitaires propres et bien entretenus, chose qui n’existe même pas au niveau de l’établissement.
Face à tous ces problèmes et face à l’incapacité de l’université d’assurer à ses étudiants une réelle issue, les étudiants du département de pharmacie ont décidé de procéder à un sit-in illimité qui prendra effet le dimanche 4 octobre 2015 à 8h du matin.
En attente d’une réponse favorable, veuillez recevoir notre respect le plus profond.
Nb : Le sit-in ne prendra fin qu’au seul moment où toutes nos revendications majeures soient obtenues et qu’il y ait un document officiel signé, cacheté et donné aux bons soins des délégués de section et à notre département concernant les autres revendications. »
Source: Les étudiants dénoncent leurs conditions d’études