ALGER – Les ministères des Moudjahidine et des Affaires étrangères travaillent en coordination pour relancer la commission chargée du suivi du dossier relatif à la récupération des crânes des martyrs de la résistance algérienne exposés au Musée de l’Homme à Paris, a affirmé mardi le ministre des Moudjahidines, Tayeb Zitouni.
« Nous travaillons en coordination avec le ministère des Affaires étrangères pour relancer la commission chargée du suivi et de l’examen du dossier », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal El Moudjahid à la veille de la célébration du 63ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, précisant que « les négociations sur ce dossier, suspendues à la volonté de la partie française, ont été retardées en raison de l’élections présidentielle française ».
Interrogé sur la question liée à la récupération des archives et celle de l’indemnisation des victimes des nucléaires français, M. Zitouni a souligné que la visite qu’il avait effectuée en France lui a permis de « réaffirmer la volonté des deux pays de régler certains dossiers épineux », relevant que cette visite « était venue concrétiser la volonté politique exprimée dans la Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération sanctionnant la visite de l’ex président français en Algérie en 2012 »,
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Relevant que « les pourparlers avec la partie française se poursuivent au niveau de commission technique ou des groupes de travail », le ministre a soutenu que « le travail de la commission algéro-française constituée pour débattre de ces dossiers n’est pas encore terminé », affirmant que l’Algérie « n’abandonnera pas ces dossiers réclamés à la France dont celui relatif à la restitution des crânes des martyrs de la résistance populaire ».
M. Zitouni a indiqué aussi que « la France doit reconnaitre les crimes qu’elle a commis en Algérie pendant 132 ans » et qu’elle « est tenue de reconnaitre ses massacres contre le peuple algérien pour que les relations entre les deux pays reprennent un cours normal ».
Sur l’écriture de l’histoire de l’Algérie et du Mouvement national, M. Zitouni a relevé que son département ministériel encourage les historiens et les chercheurs investis dans ce créneau à « aborder les sujets liés aux évènement, aux hauts faits et symboles de la Révolution nationale ».