Les relations entre la France et l’Algérie sont marquées par une dynamique inédite

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PARIS- Les relations entre la France et l’Algérie sont  marquées depuis 2012 par une dynamique inédite, a relevé un rapport  introduisant à l’Assemblée française la nouvelle convention  algéro-française d’entraide judiciaire en matière pénale, qualifiant cette  dernière de véritable avancée.

« Les relations entre la France et l’Algérie sont marquées depuis 2012 par  une dynamique inédite. Notre coopération culturelle, scientifique et  technique connaît elle aussi un renouveau et les relations économiques et  commerciales ont progressé de manière rapide depuis 1999 » , a souligné le  rapport rédigé, au nom de la Commission des Affaires étrangères de  l’Assemblée, par la députée Sira Sylla (La République en Marche) qui est  avocate de profession.

« L’Algérie a envoyé des signaux positifs depuis l’élection du nouveau  président de la République (française) et nourrit beaucoup d’attentes  envers le nouveau gouvernement français », relève le rapport, affirmant que  l' »Algérie est un partenaire incontournable », dans des dossiers importants  au premier rang desquels figurent la crise libyenne et la sécurité au  Sahel.

La convention, signée à Paris le 5 octobre dernier par le ministre de la  Justice garde des Sceaux, Tayeb Louh et son homologue français de l’époque  Jean-Jacques Urvoas, remplace de fait l’Accord du 28 août 1962 dans son  volet relatif à l’entraide judiciaire en matière pénale.

Négociée dans le respect de la souveraineté des deux Etats et en tenant  compte des spécificités de leurs systèmes juridiques et judiciaires  respectifs, la convention permettra aux deux pays de relever les défis des  nouvelles formes de criminalité.

Le rapport, présenté à l’Assemblée française, souligne que la signature de  cette convention marque une véritable avancée dans « notre coopération dans  ce domaine avec l’Algérie », indiquant qu’il  se conçoit aussi comme « un  acte de confiance dans la capacité des institutions judiciaires de nos deux  pays à coopérer en bonne intelligence, au service d’une meilleure  administration de la justice ».

La députée Sira Sylla a affirmé, lors de la présentation du rapport, que  la coopération judiciaire pénale internationale avec l’Algérie est  l’une  des plus denses entretenues avec les 53 pays du continent africain,  estimant qu’une coopération bilatérale efficace, facilitée par la présence  d’un magistrat de liaison.

« Les flux constatés sont très importants et constants, l’Algérie étant de  loin le premier pays de la zone géographique africaine s’agissant des  demandes d’entraide en matière judiciaire reçues par la France, le second  s’agissant des demandes transmises par la France », a précisé le rapport,  indiquant que depuis 2010, 477 demandes d’entraide ont été adressées aux  autorités algériennes et 123 de ces demandes (dont 86 dénonciations  officielles) sont toujours en cours.

En matière d’exploitation des techniques modernes de coopération, la  convention prévoit, entre autres, le renforcement des capacités communes  des deux pays pour lutter contre les opérations de blanchiment d’argent,  notamment en ce qui concerne l’échange d’informations bancaires.

Il sera, dans le cadre du nouveau texte, possible de réaliser des  auditions de témoins, d’experts ou de parties civiles par  vidéoconférence.


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