BEJAIA – Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé vendredi à Bejaia que la crise qui enserre le pays depuis 2006 « n’est pas d’ordre financier, mais tient beaucoup plus au facteur humain et au manque de compétences ».
« La crise n’est pas financière. C’est, d’abord, une crise d’hommes », a martelé Mohcine Belabbès, lors d’un meeting de campagne pour les élections locales du 23 novembre prochain, animé à la cinémathèque de la ville, indiquant que « l’absence de compétence au sein des sphères de décision, autant au niveau national que local, a mis à mal le pays ».
Le président du RCD a, à cet effet, stigmatisé un « manque de vision et de profondeur » dans les décisions prises et les « insuffisances en terme d’anticipation sur le cours des événements ».
Il s’est notamment appesanti sur « l’attentisme » qui a concerné l’investissement hors hydrocarbures et « l’absence d’une démarche en état, non seulement de propulser le pays vers l’avant mais capable d’installer une économie de substitution viable et durable », en dépit, a-t-il dit, d’une conjoncture financière favorable.
« Y compris dans le secteur de l’énergie, à proprement parler, il était possible de promouvoir, à une large échelle, les énergies renouvelables, à l’instar du solaire, dont l’expansion, notamment dans les institutions et les établissements publics, aurait pu autoriser des économies substantielles en gaz, pétrole et électricité conventionnelle », a-t-il soutenu.
« Les solutions existent. Mais il y a un problème de vision », a commenté le président du RCD, pour qui la clé de la réussite tiendrait dans « la gestion solidaire, transparente et efficace des affaires publiques ». « Ce qui, selon lui, n’a de chance de se concrétiser que par l’instauration d’une vraie démocratie ».
Source: Locales 2017 : la crise algérienne est « d’ordre humain » (RCD)