EL-OUED- Le foncier agricole et la commercialisation des récoltes sont en tête des préoccupations soulevées par les électeurs de la wilaya d’El-Oued, notamment les fellahs qui espèrent voir les futurs élus tenir leurs engagements formulés lors de la campagne pour les élections locales du 23 novembre prochain.
De nombreux citoyens, agriculteurs des régions de Souf et Oued-Righ notamment, approchés en marge de rencontres et actions de proximité à travers des communes de la wilaya, dans le cadre de la campagne des partis en lice pour la prochaine échéance électorale, espèrent la satisfaction de leurs préoccupations actuelles axées notamment sur la promotion des activités agricoles.
Ces attentes que cherchent les électeurs à être prises en charge par les futurs élus, portent notamment sur l’octroi du foncier agricole, la régularisation des dossiers afférents en suspens, l’accélération des procédures d’établissement des titres de concession, l’assainissement du foncier et l’octroi des titres de levée de la condition de résiliation.
Certains ont, à ce titre, estimé « nécessaire » la prise en main de leurs préoccupations, en vue de faciliter aux agriculteurs l’accès aux prêts et soutiens agricoles, et de booster l’activité agricole dans cette région à vocation agricole par excellence.
D’autres ont soulevé la question qui les a tant harassés et qui « entrave l’essor » de l’agriculture dans cette région, première productrice de certains produits en couvrant 40% des besoins du marché national, à savoir celle liée à la commercialisation des récoltes, à travers la recherche de marchés nationaux et internationaux fixes pour accueillir la production agricole croissante, surtout avec la promotion de l’investissement agricole.
Solutionner ces problèmes « garantira » la promotion de l’investissement agricole
Ces électeurs, des agriculteurs pour plusieurs d’entre eux, ont émis le voeu de voir les candidats, futurs élus aux assemblées locales, manifester un véritable intérêt pour la prise en charge de leurs attentes et contribuer à concrétiser ces espoirs de développement de l’agriculture, alternative aux hydrocarbures, notamment en cette conjoncture de mutations économiques internationales, et pour également être aussi au diapason des orientations de l’Etat en matière d’investissement.
Trouver des solutions et des mécanismes efficaces aux problèmes rencontrés par les agriculteurs constitue un « réel » indice d’encouragement de l’investissement agricole et d’augmentation de la production agricole, ont estimé plusieurs spécialistes.
Le président de la Chambre d’agriculture d’El-Oued, Bikar Ghemmam Hamed, a indiqué que la régularisation des dossiers du foncier agricole en suspens, la création de nouvelles assiettes foncières agricoles et la mise en place de mécanismes de commercialisation des produits agricoles, constituaient l’essentiel des problèmes des agriculteurs soulevés aux candidats des partis en lice pour les prochaines élections.
Le même responsable a aussi mis en avant la nécessaire création de structures de stockage des excédents de la production agricole, un état de fait devant, a-t-dit, « rassurer davantage les agriculteurs pour accroître la production dans le cadre du programme arrêté pour la couverture des besoins du marché national en fruits et légumes ».
Ali H., un agriculteur quadragénaire, a mis l’accent sur la nécessaire régularisation du dossier du foncier agricole en suspens, car une anarchie dans le portefeuille foncier règne, ce qui a freiné l’effort
d’investissement de l’agriculteur, en plus de susciter chez ce dernier des appréhensions de se voir un jour privé de sa terre exploitée.
De son côté, El-Ayach B., un agriculteur de 45 ans, a évoqué la question de la création d’espaces de commercialisation des produits agricoles abondants qui, a-t-il dit, incitera l’investisseur à promouvoir ses activités en termes de diversification des cultures et d’extension des surfaces cultivées.