ALGER- Le Secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli a déclaré que « les cas de dépassement enregistrés lors des élections locales du 23 novembre n’ont pas entamé la crédibilité de l’opération électorale », estimant que les conditions globales de leur déroulement ont permis aux citoyens d’accomplir leur devoir électoral « dans le calme et la sérénité » et dans le cadre de l’exercice démocratique.
Les cas de dépassements ont été enregistrés à proximité ou à l’intérieur des centres de vote pour les Assemblées populaires communales (APC), a indiqué M. Sahli, ajoutant que ces cas ont porté principalement sur « les méthodes d’affichage, l’orientation des électeurs, la facilitation de la mission des observateurs, le classement des listes des partis, l’interdiction à certains citoyens d’assister au dépouillement et le retard accusé dans la remise de certains PV ».
Le SG de l’ANR a précisé que sa formation a été privée de sièges au niveau d’Assemblées populaires de wilayas (APW) en raison de dépassements commis par des parties responsables de l’opération, faisant observer que le taux de participation a été amplifié dans les wilayas de Sétif, d’Oran, d’El Bayadh, de Bejaïa, de Djelfa, de Constantine, de Mila et de Tébessa.
M. Sahli a fait savoir que des recours seront introduits, soulignant que ces dépassements « menacent la cohésion sociale, la sécurité et la stabilité et sont contraires aux garanties constitutionnelles et juridiques et aux orientations du président de la République quant à la neutralité de tous les intervenants dans l’opération électorale ».
A cet effet, il a appelé à « l’ouverture d’un atelier en collaboration avec la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) auquel participent tous les acteurs et secteurs concernés pour la révision de certains articles du code électoral notamment ceux liés au taux de collecte des signatures fixé à 4% ».
Concernant les résultats réalisés par sa formation lors de ces élections, M. Sahli a relevé « une hausse du nombre de sièges remportés au niveau des APC, passant de 225 en 2012 à 268 en 2017 répartis sur 23 wilayas.
Le nombre de voix a augmenté à près de 126 000 contre 92 847 en 2012, en sus d’une hausse du nombre d’APC remportées qui est passé de 1 à 9 communes et du nombre de femmes élues, qui a augmenté de 43 à 48 femmes.
Pour les APW, les suffrages exprimés en faveur de l’ANR à l’échelle nationale sont passés de 130 275 en 2012 à 140 000 en 2017, ce qui a permis au parti d’occuper la cinquième parmi les partis de la majorité et à la 9e place sur l’ensemble des partis participant.
Affirmant que les résultats réalisés lors de ces élections permettront sans doute au parti de « bien préparer les prochaines échéances politiques », il a appelé « à tirer les enseignements et à oeuvrer à l’approfondissement des réformes dans divers domaines, notamment en ce qui a trait à l’activation de la participation des citoyens à l’action sociale et politique en accordant davantage d’intérêt aux affaires publiques« .