Message du Président Bouteflika à l'occasion de la Fête internationale du travail

Message du Président Bouteflika à l'occasion de la Fête internationale du  travail

TIARET- Le président de la République, Abdelaziz  Bouteflika, a adressé, lundi, un message aux travailleurs algériens à  l’occasion du 1er mai, Fête internationale du travail, dont voici le texte intégral:

 

« Mesdames, Messieurs, 

 

La célébration de la Fête internationale du Travail m’offre l’agréable  occasion d’adresser mes chaleureuses félicitations aux travailleurs et aux  travailleuses de notre pays. C’est aussi pour moi, l’occasion de  m’incliner, une nouvelle fois, au nom du peuple et en mon nom personnel, à  la mémoire des chouhada de la Glorieuse Révolution de Novembre, parmi  lesquels furent nombreux nos travailleurs tombés en Algérie ou dans les  rangs de notre émigration.  

De fait, les travailleurs ont pris une part active à la lutte de  libération nationale, pour laquelle ils se sont fortement mobilisés au sein  de l’Union Générale des Travailleurs Algériens, dont des dizaines de milliers d’adhérents sont tombés en martyrs pour notre indépendance, parmi  eux AISSAT IDIR, son Secrétaire Général.

 Les travailleurs font d’ailleurs partie des ultimes martyrs de notre  indépendance, à l’image de dizaines d’humbles dockers assassinés d’une  manière barbare le 2 Mai 1962, après le cessez-le-feu et à la veille de la  restauration de notre Etat, par les escadrons de la mort de l’Organisation  armée secrète. 

 

Mesdames, Messieurs, 

 

La célébration de la Fête du Travail commémore souvent, à travers le  monde, les luttes des travailleurs pour leurs droits, et elle s’accompagne  aujourd’hui encore, dans plusieurs pays, de manifestations ou de marches  pour revendiquer des droits sociaux. 

Cela ne fut jamais le cas pour nos travailleurs dans l’Algérie  indépendante et cela est dû au statut de partenaires à part entière dévolu  à nos travailleurs. 

En effet, les travailleurs se sont d’emblée mobilisés pour la  reconstruction d’une patrie sinistrée par la barbarie coloniale.

Année  après année, les travailleurs et leurs familles ont bénéficié des fruits du  développement du pays, en scolarité, en santé, en logements et autres  progrès réalisés. 

Parallèlement, les choix sociaux de l’Algérie souveraine ont pris en  charge les attentes des travailleurs, en matière de rémunération, de  protection et d’autres droits sociaux, et les Organisations internationales  du travail sont là pour en témoigner. 

Ces mêmes organisations internationales témoigneront aussi que, dès  l’indépendance, notre législation a instauré l’égalité salariale entre  travailleurs et travailleuses, un acquis dans notre pays qui demeure encore  un objectif dans plusieurs pays développés.  

 Confrontés à la crise économique qui a frappé le pays dans les années  1990 du fait de la chute des prix des hydrocarbures, les travailleurs, le  patronat et le gouvernement ont solidairement fait face à cette situation  difficile, par la voie du dialogue, de la concertation et de la négociation  au sein de la Tripartite qui est un modèle salué mondialement par  l’Organisation Internationale du Travail.

 Je rends hommage aujourd’hui encore à nos travailleurs algériens pour  l’esprit de sacrifice avec lequel ils ont résisté durant la Tragédie  nationale, face à la barbarie du terrorisme destructeur qui a détruit des  dizaines d’usines et fauché des centaines de martyrs du devoir national  dans les rangs de la classe ouvrière, parmi eux, le chahid Abdelhak  BENHAMOUDA, Secrétaire Général de l’UGTA. 

Je salue également nos travailleurs pour l’esprit patriotique avec lequel  ils ont vécu les mesures socialement douloureuses imposées à notre pays par  le programme d’ajustement structurel. Ces sacrifices restent inscrits à la  gloire de nos travailleurs qui ont eu la satisfaction de voir leurs droits sociaux respectés et consacrés de nouveau dans la paix restaurée et dans le  développement relancé.  

En effet, le système des conventions de branches, les évolutions du  salaire minimum garanti, la révision du statut général de la Fonction  publique ainsi que sa grille salariale, les avancées enregistrées par la  médecine du travail, et tant d’autres progrès survenus au bénéfice de nos travailleurs et de nos retraités, sont de surcroît les fruits du dialogue  et de la concertation dans le cadre de la Tripartite qui vient de tenir  avec succès, sa 20ème session, le mois dernier à Annaba. 

 

Mesdames, Messieurs, 

 

Je voudrais saluer le choix fait par l’Union Générale des Travailleurs  Algériens de célébrer cette année la Fête du Travail, dans la ville de  Tiaret. Cette ville a été un haut lieu du Mouvement national. Elle a donné  aussi son propre cortège de grands dirigeants et de glorieux martyrs de la  Révolution de Novembre. 

Tiaret est également un symbole de l’Algérie renaissante qui avance sur la  voie du développement et du bien-être. En effet, comme les autres contrées  de notre pays, la Wilaya de Tiaret a bénéficié de son lot de réalisations  publiques dans tous les domaines du développement humain, même si, sans doute, les demandes ne sont pas totalement satisfaites encore, comme dans  le reste du territoire national. 

Mais c’est en matière de développement économique que Tiaret est un  exemple des avancées réalisées ces dernières années, tout comme cette  contrée est un motif de validation de nos espérances nationales en ce qui  concerne la croissance et le développement. De fait, la mise en valeur par  nos paysans des terres généreuses de la wilaya de Tiaret apporte le  témoignage de la pertinence du programme national de soutien à  l’agriculture que j’ai annoncé à Biskra en février 2009, et dont le  gouvernement doit préserver le contenu, en dépit des contraintes  budgétaires, pour ne pas remettre en cause le renouveau agricole en  expansion dans tout le pays. 

Mieux encore, Tiaret est également devenue une nouvelle citadelle  industrielle, grâce à la conjonction des capacités du secteur public  économique, de la puissance publique représentée par l’Armée Nationale  Populaire ainsi que des partenaires étrangers de grandes références. 

D’ailleurs, le pôle mécanique de BOUCHEKIF se développera davantage grâce  à l’apport d’autres partenariats conclus et parfois même déjà lancés, par  des investisseurs privés nationaux avec des partenaires étrangers. En  outre, Tiaret sera renforcée, à court terme, par l’apport d’une raffinerie  d’hydrocarbures. 

Toutes ces réalisations rentabiliseront davantage l’important réseau  d’infrastructures routières et ferroviaires qui débouchent dans la wilaya  de Tiaret, à l’image de la rocade et de la voie ferrée des Hauts Plateaux,  de l’aéroport, et des pénétrantes ferroviaires et autoroutières vers nos  ports. 

 

Mesdames, Messieurs, 

 

Les avancées enregistrées à Tiaret dans tous les domaines du développement  ne sont qu’un exemple de tout ce qui se réalise, année après année à  travers toutes les autres wilayas du pays, et vous, les travailleurs, avez  été les témoins car ces avancées sont le fruit de votre labeur. 

Ces progrès, certes encore insuffisants, sont une source d’espoir pour  tout notre peuple, de courage pour redoubler d’efforts afin de surmonter la  nouvelle crise financière induite par la chute des prix du pétrole, et pour  rejoindre le peloton des pays émergents.

 L’Algérie possède les moyens des avancées qu’elle doit encore accomplir,  et je l’ai souvent répété ces derniers temps. L’Algérie interpelle ses  enfants pour mettre davantage en valeur ses atouts réels, et les  travailleurs et les travailleuses sont de nouveau interpellés par ce  nouveau défi. 

Ce défi exige la préservation de la paix sociale dans les entreprises et  dans tous les espaces de travail afin que les efforts investis produisent  tous leurs résultats en modernisation de l’outil de production et en  progrès dans les réformes de l’environnement économique. 

Ce défi exige aussi l’amélioration de notre productivité et de notre  compétitivité économique de sorte que nos entreprises résistent localement  à la concurrence extérieure et que notre production parte à la conquête de  marchés extérieurs. 

Ce défi exige également du patronat local de se mobiliser, aujourd’hui  plus que jamais, pour accroître l’investissement dans tous les secteurs et  le déployer ainsi, à travers tout le territoire national. 

L’Etat est déterminé à accompagner la promotion de l’investissement  national, et en partenariat par son soutien multiforme et par  l’amélioration de l’environnement économique. 

Ce défi exige enfin que les pouvoirs publics préservent le pouvoir d’achat  des citoyens par une action résolue contre toutes les formes de spéculation  qui se manifestent sur le marché. C’est donc sur cette note d’espoir  légitime que je conclue ce message en renouvelant mes félicitations aux  travailleurs et aux travailleuses. 

Je vous remercie ».


Source: Message du Président Bouteflika à l’occasion de la Fête internationale du travail

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