ALGER – L’expert en affaires questions, Ahmed Mizab, a estimé mardi à Alger, important pour les pays africains de mesurer l’ampleur de la menace sécuritaire et de s’informer des nouvelles formes du crime en vue de garantir le succès du mécanisme de coopération entre les polices africaines (AFRIPOL).
Lors d’une conférence animée au Forum de la sûreté nationale sur « Le succès du mécanisme de coopération entre les polices africaines (AFRIPOL) », M. Mizab a affirmé que pour garantir le succès de ce mécanisme dont l’activation est intervenue « en un temps record », les pays africains doivent « mesurer l’ampleur des dangers et les sources de la menace sécuritaire qui pèse sur le continent » tout en restant informés des « nouvelles formes du crime organisé ».
Il est important également de « tenir compte des points forts et faibles de certains pays africains lors de l’élaboration des plans sécuritaires qu’envisage le mécanisme AFRIPOL d’appliquer pour faire aboutir l’approche sécuritaire ».
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Il a précisé à ce propos, que mesurer l’ampleur des différents crimes et menaces dont le terrorisme, la traite des humains et le trafic d’armement et de stupéfiants qui ne cessent de se propager, était un pas important vers la lutte et la prévention contre ces phénomènes, soulignant que le trafic de drogue « représente 8% du commerce mondial et pas moins de 247 millions de personnes y sont dépendants à l’échelle mondiale ».
D’autre part, l’expert en affaires sécuritaires a fait remarquer que « la conjugaison des efforts et des vues autour de la lutte contre le phénomène du terrorisme qui fait peser une réelle menace sur les principes de paix et de stabilité dans le continent africain est désormais un enjeu à prendre en ligne de compte afin de venir à bout de ce phénomène ».
Il a indiqué que la recherche de l’information sécuritaire et l’élaboration des plans qui seront concrétisés dans le cadre d’une stratégie globale constituait un des pas pouvant circonscrire les crises que connaissent certains pays africains et, par conséquent, éradiquer ces crimes transfrontaliers.
S’exprimant sur l’intervention du mécanisme AFRIPOL dans les affaires internes des pays d’Afrique, le chargé des affaires économiques et financières à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le commissaire divisionnaire de la police, Fayçal Hassani, a affirmé que le statut d’AFRIPOL définit avec précision, les prérogatives et le champ d’intervention de ce dernier tout en stipulant le respect des lois internes de ces pays.
Source: Mesurer l’ampleur des menaces indispensable au succès du mécanisme AFRIPOL