Mines antipersonnel: l'Algérie en phase avec ses engagements internationaux

Mines antipersonnel: l'Algérie en phase avec ses engagements internationaux

DJELFA- Le général de Corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a souligné, lundi à Djelfa, le respect par l’Algérie de ses engagements internationaux à travers la destruction du  stock restant de mines antipersonnel détenu par l’ANP, conformément à la Convention d’Ottawa.

Présidant au nom du président de la République, chef suprême des Forces  armées, ministre de la Défense nationale, au polygone central de l’Air à Hassi Bahbah (1ère RM), la phase finale de la destruction publique du stock de mines antipersonnel, le général de Corps d’Armée Gaïd Salah a souligné « le respect par l’Algérie de ses engagements internationaux ».

« C’est pour moi un insigne honneur que de présider, au nom de son  Excellence, Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, la cérémonie de destruction du stock restant de mines antipersonnel détenu par l’Armée nationale  populaire, en conformité avec nos obligations internationales découlant de  la mise en œuvre de la Convention dite d’Ottawa, sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, conclue à Oslo le 18 septembre 1997  et ratifiée par notre pays le 17 décembre 2000 », a-t-il dit.

Cette opération intervient en exécution des dispositions de la convention d’Ottawa, portant sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et leur destruction. 

Cette dernière phase intervient pour couronner de précédentes opérations de  destruction de mines antipersonnel dont la cérémonie de lancement a été  présidée par le Président de la République le 24 novembre 2004.    

Il a indiqué que « cet important évènement, qui consiste en la destruction  du stock restant des mines antipersonnel en Algérie, estimé à 5.970 mines »,  coïncide avec la commémoration du 20ème anniversaire de l’adoption de la  convention d’Ottawa.

L’opération s’est déroulée en présence de membres du Gouvernement, de  membres du corps diplomatique accrédités à Alger, des attachés militaires accrédités et résidant en Algérie, des autorités militaires et des représentants de la société civile aux côtés d’invités étrangers en qualité d’observateurs ainsi que des représentants des médias nationaux.

Par la suite, le général de Corps d’Armée a rappelé à l’assistance l’allocution du président de la République lors de sa présidence de la cérémonie de lancement de destruction du stock restant de mines antipersonnel le 24 novembre 2004.

« En ce lieu, précisément et en date du 24 novembre 2004, Son Excellence le Président de la République, avait souligné que l’Algérie tenait, à travers cette cérémonie de destruction de son stock de mines antipersonnel, à démontrer son adhésion active et réelle à la démarche entreprise par la communauté internationale, visant à débarrasser le monde de cette arme  meurtrière », a-t-il encore rappelé.

« Le Président de la République a tenu à souligner que ce sont les circonstances particulières auxquelles l’Algérie a dû faire face dans ce domaine, qui nous ont contraint à entamer une démarche résolue de déminage et d’assainissement du territoire national, bien avant l’adoption de la Convention d’Ottawa en 1997, sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines anti-personnel et sur leur destruction. De par son Histoire et son ferme attachement aux instruments  de désarmement et de droit humanitaire, l’Algérie a embrassé une noble  cause, en adhérant à cette Convention », a-t-il ajouté.

« Le Président de la République a ajouté que la signature et la ratification de cette Convention, par l’Algérie, ainsi que l’opération de destruction de son stock de mines antipersonnel, constituent un pas géant sur la voie de l’élimination définitive de cette munition fatale et aveugle. C’est également un engagement international qu’il nous tenait à cœur d’honorer, d’autant que l’Algérie a énormément souffert des séquelles de ce fléau et ose espérer que les dispositions de cette Convention soient scrupuleusement respectées par tous », a-t-il poursuivi.

Le général de Corps d’Armée a affirmé que « les résultats réalisés aujourd’hui constituent le fruit d’un travail assidu et des efforts laborieux qui ont été fournis pour délivrer notre pays des mines disséminées par le colonisateur le long de nos frontières Est et Ouest et qui ont causé des milliers de victimes ».

« Sans trop m’étendre en propos, l’épreuve du terrain ayant toujours été pour moi plus authentique et plus expressive que les paroles, je voudrais juste souligner, à cette occasion, que les résultats obtenus aujourd’hui n’auraient pu être concrétisés n’étaient le travail assidu, les efforts  laborieux et le suivi rigoureux et permanent sur le terrain, le tout inspiré, sans nul doute, par une conscience partagée, à plus d’un titre, par les acteurs, quant aux défis que présente ce souci à l’échelle nationale et internationale. Ce souci majeur a imposé un travail draconien, sincère et assidu dont l’achèvement a été une source de satisfaction personnelle et collective, voire de fierté d’avoir accompli la mission, par amour de Dieu et de la patrie », a-t-il indiqué.

Pour sa part, M. Thomas Hajnoczi, président désigné de l’Assemblée des États parties à la Convention, a félicité l’Algérie pour son respect de tous ses engagements à travers l’exécution des dispositions de la Convention d’Ottawa, saluant le choix de cette date qui coïncide avec le 20ème anniversaire de l’adoption de la Convention d’Ottawa.

Le général de Corps d’Armée a aussi saisi cette opportunité pour adresser ses remerciements « les plus vifs aux pays, ainsi qu’aux organisations internationales, qui nous ont  soutenus, non seulement dans la mise en œuvre et la vulgarisation de la  Convention d’Ottawa, mais également pour leur aide et leur contribution  salutaires à l’assainissement des zones minées par le colonialisme, épargnant ainsi à nos concitoyens davantage de souffrance, sachant que ce fléau a engendré 7300 victimes civiles, dont 4830 durant la guerre de libération nationale et 2470 après l’indépendance ».

Par ailleurs, Gaïd Salah a relevé les défis auxquels devrait faire face le monde aujourd’hui notamment le terrorisme transfrontalier, la drogue et le blanchiment d’argent, et le trafic d’armes et de personnes. 

 


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