AIN DEFLA – La poursuite par l’Algérie de son soutien au peuple palestinien dans son combat pour le recouvrement de sa liberté ne peut que l’inciter à se surpasser et à le conforter dans la justesse de la cause pour laquelle il se bat, a affirmé samedi à Aïn Defla, l’ambassadeur de Palestine en Algérie, Aïssa Louaâye.
Intervenant dans le cadre d’un symposium intitulé « Al Qods présente dans la cour des Algériens », M. Louaâye a indiqué que le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne est d’autant plus remarquable qu’il intervient dans une conjoncture mondiale caractérisée par des changements géostratégiques et des coalitions politiques et militaires en perpétuel changement.
Le soutien en question atteste de la grandeur de la révolution algérienne dont le dénominateur commun avec le soulèvement du peuple algérien réside dans le refus d’abdiquer dans le combat visant la restitution des terres des ancêtres, a-t-il ajouté au cours de cette manifestation organisée par le bureau local de l’union des journalistes algériens en coordination avec l’Ambassade de Palestine en Algérie.
Il a noté qu’au moment où nombre de pays arabes ont tourné le dos à la cause et au combat du peuple palestinien, le peuple et les gouvernants algériens, plus que jamais convaincus par la noblesse de la cause pour laquelle il se bat, n’ont guère fait preuve de versatilité, affirmant que ce soutien se poursuivra jusqu’à la victoire finale.
« Les fameuses citations des présidents Boumèdienne et Bouteflika en l’occurrence ‘nous sommes avec le peuple palestinien oppresseur ou opprimé’ et ‘l’indépendance de l’Algérie ne saurait avoir de sens sans la libération de la Palestine’ semblent, plus que jamais, être d’actualité », a-t-il observé, rappelant que l’Algérie a de tout temps œuvré pour que la décision palestinienne soit autonome.
Pour lui, le vœu des martyrs palestiniens d’être recouverts de l’emblème algérien et la résolution des familles à donner le nom de Djazaïr à leur nouveau-nées attestent du respect et de la considération que les palestiniens vouent à l’Algérie.
Il a toutefois fait remarquer que la position de l’Algérie lui a valu d’être dans le collimateur de certains cercles, appelant à sa protection et à la préservation de son unité.
« Je ne ferais preuve d’aucune originalité en disant qu’au regard du rôle qu’elle a joué dans le rapprochement de toutes les tendances palestiniennes, l’Algérie s’est retrouvée dans le collimateur de certains cercles qui, par tous les moyens, tentent de la fragiliser sur le plan interne en vue d’abandonner son soutien à notre noble cause », a-t-il observé.
Abordant le combat du peuple palestinien, il a soutenu que depuis 1965, l’une des principales préoccupations des Palestiniens, ainsi que des différents leaders qui ont eu à mener la lutte contre l’occupant sioniste a trait à la réhabilitation du droit de la Palestine consistant à figurer sur la carte géographique du monde.
Refusant que les palestiniens luttent en rangs dispersés, il a mis l’accent sur le fait que seule l’union est à même de les mener vers la victoire finale.
Pour lui, la détermination des femmes palestiniennes à ne pas courber l’échine et à tenir tête aux soldats sionistes dans l’enceinte même de la mosquée Al Aksa et le refus des religieux musulmans et chrétiens de Palestine d’abdiquer constituent une victoire pour le peuple palestinien. « Nous refusons le fait accompli et nous allons nous battre jusqu’au bout car nous croyons dur comme fer à la justesse de notre cause qui ne concerne pas uniquement les palestiniens mais également les musulmans, voire tous les hommes et femmes épris de justesse et de droits de l’homme de par le monde », a-t-il martelé.
Il a toutefois avertit que les souffrances du peuple palestinien risquent de perdurer en raison des difficultés se rapportant à l’aspect économique et social (notamment les difficultés à se faire soigner et à se procurer des médicaments) exacerbées par l’embargo mais surtout à cause de la position américaine qui a fait preuve de parti pris dans le conflit.
Il a, dans ce contexte, fait état de pressions américaines exercées sur les dirigeants palestiniens dans le but d’apporter des changements aux manuels scolaires qui, selon eux, incitent à la haine contre les juifs.
Le financement du terrorisme, dont ont été taxé les palestiniens, a-t-il affirmé, relevant que les américains ont mis l’accent sur l’impératif de cesser de verser des sommes d’argent aux familles dont l’un des membres a accompli un attentat suicide.
Il a, par ailleurs, regretté qu’en dépit que la situation de la oumma (la nation) est loin d’être reluisante, d’aucuns ont trouvé le moyen de semer la zizanie et d’amplifier les mésententes, déplorant les indivisions et les luttes de clans dans nombre de pays arabes.
Selon lui, le défi consiste à raviver l’amour de la Palestine dans le cœur et les esprits des populations arabes, soutenant que la paix et la stabilité en Palestine constituera un préalable à la paix à l’échelle mondiale.
Rappelant que l’Algérie a de tout temps accueilli les palestiniens, le président de l’union nationale des journalistes algériens, Mesbah Khédiri a, de son côté, soutenu que la Palestine occupe une place de choix dans le cœur des Algériens en dépit de l’éloignement géographique.
Des représentants de l’association pour la fraternité et l’amitié entre les peuples algérien et palestinien ainsi que des représentants de la société civile ont assisté à ce symposium abrité par la bibliothèque municipale de la ville.
Des présents ont été offerts à l’ambassadeur de Palestine en Algérie ainsi qu’à nombre d’invités dans une ambiance empreinte de convivialité et de méditation.