Pluviométrie: des quantités records enregistrées durant le printemps

Pluviométrie: des quantités records enregistrées durant le printemps

ALGER- Des quantités « importantes » de pluie ont été enregistrées au nord du pays durant la période allant de mars à mai, avec des volumes qui ont parfois triplé par rapport à la normale, a indiqué le directeur du Centre climatologique national (CCN), Salah Sahabi Abed.

« Des quantités importantes de précipitations ont été enregistrées au nord du pays durant la période de la saison printanière (mars-avril-mai).

Quelques wilayas ont vu leurs quantités parfois triplées par rapport à leurs normales climatiques (1981-2010) sans toutefois dépasser leurs records observés durant les 30 dernières années (1988-2017) », a précisé M. Sahabi à l’APS.

Ainsi, les wilayas de Bejaia, Mascara et Tiaret ont enregistré des quantités « dépassant leurs records mensuels absolus pour le mois de mars sur cette même période », a-t-il relevé, s’appuyant sur une étude menée par l’ONM sur la situation pluviométrique de cette période.


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Durant le mois d’avril, en revanche, cinq stations météorologiques ont observé des « quantités dépassant leurs records » à savoir, Tiaret, Kssar-Chellala, Médéa, Ghazaouet et Ténès, a-t-il noté, ajoutant que pour d’autres, « la quantité enregistrée en avril a dépassé le cumul des deux mois de janvier et février 2018 ».

Le responsable de ce centre qui relève de l’Office national de la météorologie (ONM) a fait observer, dans le même cadre, que les quantités de pluie de mai « ont parfois dépassé celles de janvier ou de février 2018 sans toutefois excéder leurs records absolus enregistrés durant les 30 dernières années ».

Avec plus de détails, l’étude précise que pour mars la pluviosité enregistrée « a atteint parfois et pour un certain nombre de stations le triple de la quantité normale observée sur la période 1981-2010, sans toutefois dépasser le record enregistré durant les 30 dernières années de la période 1988-2017 ».

A ce titre, le maximum a été observé à Tiaret où l’on a enregistré 134 mm (3,5 fois la quantité normale), dépassant ainsi le record pour ce mois observé relatif à la période 1988-2017 qui était de 119 mm enregistré en 1991.

Les wilayas de Chlef, Médéa et Oran quant à elles, ont enregistré respectivement 126 mm,195 mm et 109 mm dépassant largement le double de la quantité normale de ce mois.

Selon l’étude, « beaucoup » de stations ont également relevé des quantités importantes atteignant ou dépassant parfois le double de leurs normales à l’instar d’Alger, Bejaia, Bouira, Dellys, El-Bayadh, Djelfa, Jijel, Maghnia, Miliana, Mostaganem, Saida, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Ténès et Tizi-Ouzou.


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Toutefois, « malgré les quantités exceptionnelles enregistrées cette année, le record absolu du mois de mars reste encore plus important pour un certain nombre de wilayas comme celui de Chlef observé en mars 2016 (131 mm), Médéa 307 mm en 2007 et Oran 119 mm en 1991.

Par contre, la wilaya de Bejaia, avec 197 mm cette année, mars demeure le plus pluvieux depuis les 30 dernières années, souligne l’étude du CCN.

En outre, certaines wilayas ont enregistré des quantités en mars « excédant même le cumul des deux mois de janvier et de février 2018 », à l’exemple de Miliana, Médéa, Tiaret, Mostaganem, Oran, Saida, Sétif, Sidi Bel Abbes, Chlef et El-Bayadh.


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Pour avril, « des précipitations importantes se sont poursuivies où l’on a relevé dans certaines wilayas des quantités équivalentes au triple de leurs normales calculées sur la période 1981-2010, voire dépassant parfois le record enregistré depuis 1988 à ce jour », note la même source.

 

Mois de mai exceptionnellement pluvieux

 

Il a été relevé 192 mm à Médéa, alors que le maximum du mois durant les 30 dernières années était de 170 mm observé en avril 2007. De même, qu’à Tiaret, le record précédent de 130 mm observé en 1997 a été cette année  dépassé de 5 mm.

D’autres stations « ont vu également leurs records battus » à l’instar de Ksar Chellala (Tiaret) avec 107 mm (62 mm en 1997) et Ténès (Chlef) 120 mm alors qu’il était de 113 mm en avril 1997.

Le même mois a connu des quantités importantes de précipitations dépassant le double de la normale du mois, à l’instar d’Alger avec 104 mm, Chlef 107 mm, Bouira 105 mm, Ghazaouet 102 mm, Miliana 162 mm et El Bayadh 83 mm sans toutefois dépasser leurs records du mois.

A noter que dans certaines villes, les quantités de pluie de ce mois ont dépassé celles du cumul des deux mois de janvier et février 2018, comme pour Tiaret, Ténès, Chlef, Médéa, Maghnia, Ghazaouet, El-Bayadh, Djelfa et même Ain Sefra et Bechar.

En ce qui concerne le mois de mai, « la tendance globale s’est maintenue ».

A ce propos, « beaucoup de villes ont enregistré des quantités de précipitations proches de leurs normales ou bien la dépassant largement à l’instar de Jijel avec 108 mm, Oum El-Bouaghi avec 103 mm, Souk Ahras 97mm et Miliana 77 mm ».

La pluviosité en ce mois a également touché beaucoup de wilayas des Hauts plateaux et le nord du Sahara, indique le document citant l’exemple de Djelfa avec 54 mm, Biskra avec 49 mm, Saida avec 55 mm ainsi que Boussaâda avec 43 mm et enfin Bechar avec 22 mm.

Certaines wilayas ont enregistré des quantités en mai dépassant celles de janvier ou février 2018 à l’exemple d’Oum El Bouaghi, Saida, Sétif, Tébessa, Guelma et Djelfa.

Il est à rappeler que cette étude « consiste à comparer les quantités mensuelles relevées durant les mois de mars, avril et mai 2018 au niveau des stations météorologiques appartenant au réseau d’observation de l’ONM avec les normales climatologiques tel que recommandé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) couvrant la période 1981-2010 et par rapport aux records mensuels absolus enregistrés dans ces stations et ce, sur la période des 30 dernières années 1988-2017 », a expliqué M. Sahabi.


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