Premier P/APC de Tissemsilt: les prochains élus doivent adopter une vision  participative de gestion locale

TISSEMSILT – Fort de son expérience, Abdelkader Benchicou, premier président d’APC dans l’histoire de la ville de Tissemsilt, élu en 1967, a estimé que le prochain magistrat de la ville doit adopter une vision participative en matière de gestion de cette collectivité locale.

Abdelkader Benchicou, âgé aujourd’hui de 87 ans, a estimé, dans un entretien à l’APS, que la réussite de la mission qu’assurera le nouvel élu durant son mandat dépendra de sa volonté d’impliquer l’élite de la ville et ses cadres dans le processus du développement et prendre compte de leurs  propositions et leurs idées pouvant contribuer à l’essor de leur commune et son émancipation.

« Un président d’APC ne doit pas se contenter d’occuper un siège et de tirer profit de son statut. Il doit réunir toutes les conditions pour réussir son mandat, avoir une vision future d’une gestion rationnelle et intelligente de sa commune en lui consacrant tout son temps au service des intérêts des citoyens et non de ses propres intérêts », souligne-t-il.

Dans ce contexte, l’octogénaire a estimé nécessaire de développer une gestion de la commune basée sur une vision consensuelle de tous les membres de l’APC notamment celle liée aux questions de développement et à la prise en charge des préoccupations du citoyen.

« Il est nécessaire de faire preuve de capacité d’anticipation pour ne pas être pris au dépourvu face à des situations inattendues et de réfléchir en permanence pour dégager des solutions au niveau local au lieu d’attendre des initiatives hors la commune », recommande-t-il.

Pour assurer un développement harmonieux de sa commune, le premier maire de Tissemsilt propose le lancement de micros projets d’investissement susceptibles d’assurer de l’emploi et de créer de la richesse pour enfin susciter une dynamique réelle pouvant intéresser et attirer des investisseurs plus importants.

   

        Un exemple à suivre 

 

Abdelkader Benchicou, qui a présidé aux destinées de la commune de Tissemsilt durant la période allant de 1967 à 1975, évoque avec fierté les réalisations faites durant son mandat. Spontanément, il cite la réalisation de 200 logements, celle de deux établissements scolaires, les écoles 20 août 1955 et Malek Bennabi, et la réhabilitation totale du réseau d’assainissement de la ville ainsi que l’hôpital du chef-lieu de wilaya doté d’une capacité de 180 lits.

Sur le « secret » de sa gestion, il confie avoir opté pour la consultation. « Dans la gestion des affaires de la commune, j’ai opté pour la consultation permanente des notables, des intellectuels et de l’élite de la ville pour réaliser les attentes des citoyens , surtout en matière de santé, de l’aménagement urbain et de l’éducation », explique-t-il, soulignant qu’il ne s’est jamais enfermé dans une tour d’ivoire et qu’il a été toujours en contact permanent avec ses administrés.

« Je n’avais presque pas de vie privée. J’étais constamment sollicité par les citoyens, dans mon bureau, dans la rue, à la mosquée et même chez moi et parfois à des heures impossibles », ajoute-t-il.

Abdelkader Benchikou a été désigné pour la première fois maire de Tissemsilt en 1963 pour assumer ensuite le poste de chef de la délégation de l’arrondissement de Beni Maida, Hamadiya et Bouguerra relevant à l’époque de la commune de Tissemsilt.

Aujourd’hui, malgré les décennies qui se sont écoulées, certains habitants de Tissemsilt, parmi les plus âgés, se rappellent des efforts du premier président de leur APC pour relancer, en dépit des moyens financiers limités de l’époque, un processus de développement à l’ancien bourg, dénommé Vialar du temps de la colonisation.

Parmi ces citoyens, un septuagénaire, Rabah Soudani, loue toujours les mérites et les qualités de cet élu qui a redonné un autre visage à Tissemsilt. « Abdelkader Benchicou a réussi à assurer une bonne gestion de la commune en dépit des moyens financiers mis à sa disposition à l’époque. 

Il avait une vision claire pour développer sa ville. Il avait réalisé le siège de la mairie au centre-ville et entretenait des relations harmonieuses avec ses administrés qui le soutenaient dans toutes ses actions », précise-t-il.

De nombreux citoyens, comme Rabah Soudani, souhaitent que les nouveaux élus locaux s’inspirent de l’exemple de ce premier maire de la ville pour remplir dignement leur mandat et être à la hauteur de la confiance placée en eux. 


Source: Premier P/APC de Tissemsilt: les prochains élus doivent adopter une vision  participative de gestion locale

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