ALGER – Près de 23.000.000 d’électeurs et électrices sont appelés ce jeudi aux urnes pour désigner leurs représentants aux 1.541 Assemblées populaires communales et 48 Assemblées populaire de wilaya (APC/APW) du pays, des institutions de base de l’Etat dont les prérogatives seront renforcées pour une meilleure prise en charge des préoccupations du citoyen et une dynamisation du développement local.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a indiqué, à la veille de ce rendez-vous national, que son département « est totalement prêt » pour cette consultation.
Conformément à la loi, les opérations de vote ont déjà commencé dans les zones isolées de dix wilayas du sud du pays.
Selon la révision annuel des listes électorales (du 1 au 31 octobre), le corps électoral s’élève à 22.878.056, « un chiffre provisoire en attendant sa consolidation commune par commune ».
Quelque 165.000 candidats, représentant une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d’indépendants, sont en lice pour les élections des APC. Sur l’ensemble de ces candidats, 51,5% sont âgés de moins de 40 ans et 18% sont des candidates.
Plus de 16.000 autres candidats postulent pour le mandat de membre d’APW, parmi lesquels 48% ont moins de 40 ans et 28% sont des femmes.
Un total de 12.457 centres de vote, dont 342 nouveaux centres, et 55.866 bureaux de vote, dont 3.111 nouveaux bureaux, sont prévus pour cette consultation.
Pour assurer la sécurité des élections, le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) a instruit les personnels militaires de prendre les mesures permettant aux citoyens de voter en toute quiétude et sérénité.
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, de son côté, mobilisé 180.000 agents de police, dont plus de 50.000 au niveau des centres de vote, alors que la Gendarmerie nationale a mis en place un plan spécial couvrant 7.722 centres de vote, représentant 62% des centres répartis sur le territoire national.
Pour faciliter l’acte citoyen de voter, une autorisation spéciale d’absence rémunérée sera accordée le jour du scrutin à l’ensemble des personnels des institutions et administrations publiques, des établissements et offices publics, ainsi qu’aux personnels des entreprises publiques et privées, tous secteurs et statuts juridiques confondus.
Le ministre de l’Intérieur a annoncé dimanche que le projet de loi portant révision du code communal et de wilaya, devant renforcer et clarifier les prérogatives des élus locaux, sera adopté avant la fin du premier semestre 2018.
Les élections des APC et APW, qui interviennent après le scrutin législatif du 4 mai dernier, permettront de parachever le processus de représentation démocratique au sein des institutions élues, dans le cadre des dispositions contenues dans la Constitution révisée en 2016, à savoir les nouvelles garanties du code électoral et la HIISE.
La loi organique relative au régime électoral, adoptée par le Parlement en 2016, garantit aux partis politiques le droit de se faire représenter aussi bien dans les bureaux de vote qu’au niveau des commissions électorales communales et de wilaya. Leurs représentants peuvent également assister au dépouillement des bulletins de vote et consigner leurs observations sur le procès-verbal de dépouillement, dont ils reçoivent une copie.
La HIISE, qui jouit de larges prérogatives, veille, de son côté, à la probité et à la transparence du processus électoral dans toutes ses étapes.
Lors du Conseil des ministres de mercredi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a invité les citoyens et les citoyennes à participer massivement à ces élections.
Le chef de l’Etat a souligné que « les assemblées locales, qui seront élues pour les cinq prochaines années, constitueront sur le terrain, l’outil de valorisation des ressources publiques au bénéfice des citoyens, et seront également un échelon essentiel de la modernisation du service public à laquelle le pays est attelé au bénéfice des usagers et de l’Etat ».