ALGER – Le Chef du Département emploi-préparation à l’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP), le général-major Chérif Zerrad a mis l’accent, mardi à Alger, sur la nécessité du renforcement de la coopération et de la coordination des efforts entre les différents acteurs pour échanger les informations relatives à la criminalité multiformes induites par le phénomène de la migration clandestine.
Dans une allocution à l’ouverture des travaux d’un séminaire international sur le phénomène migratoire, le général-major Zerrad a affirmé que « la dynamique de coopération est devenu un impératif pour garantir la coordination entre les intervenants, particulièrement en matière d’échanges d’informations relatives à la criminalité multiformes qui accompagne ce phénomène ».
« En dépit de l’importance des étapes franchies dans ce cadre, le champ demeure ouvert à davantage d’efforts pour développer les stratégies et mécanismes de coopération, de prévention et de lutte, tout en oeuvrant à assurer la mobilisation des ressources à un niveau s’élevant à la hauteur des défis rencontrés et lutter contre les menaces communes », a ajouté l’intervenant au cours de cette rencontre organisée par le ministère de la Défense nationale à travers le Commandement de la Gendarmerie nationale.
Le général-major Zerrad a appelé les participants à « sortir avec des recommandations constructives à même de contribuer à la mise en place d’une approche commune basée sur le respect total de la loi et des droits de l’Homme », dans le but , a-t-il dit, de « traiter le phénomène de la migration clandestine avec plus d’efficacité, notamment son aspect lié à la criminalité transfrontalière ».
Le responsable a réitéré, à ce propos, l' »attachement » de son département et sa volonté à lutter contre le phénomène de la migration clandestine à dimension croissante et liée à la criminalité multiformes, ce qui exige, a-t-il dit, « un intérêt particulier à tous les niveaux, notamment au plan international, au regard des menaces qui découlent de ce phénomène, particulièrement sur la sécurité publique ».
Le général-major Zerrad a qualifié, dans le même contexte, ce séminaire d’occasion pour « valoriser l’échange d’informations et d’expériences, rapprocher les vues et approfondir la réflexion autour de la problématique de la migration clandestine, à travers la création d’un espace de dialogue entre les différents acteurs ».
Il a rappelé, par la même, « les efforts déployés par l’Algérie pour raffermir les relations de coopération avec les différents partenaires afin de créer un climat de sécurité et de stabilité face aux défis régionaux actuels marqués par les activités de groupes organisés exerçant toutes les formes de criminalité en exploitant la fragilité de la situation des migrants dans des actes affectant la sécurité publique », soulignant, à ce titre, que l’Algérie a été parmi les premiers pays à accueillir des migrants victimes de conflits.
« L’Algérie n’a ménagé aucun effort pour consolider le cadre juridique interne de lutte contre le phénomène de la migration clandestine et la régulation des mécanismes d’entrée et de sortie sur son territoire national », a ajouté le général major Zerrad soulignant l’impératif de « la mobilisation des moyens matériel et humain colossaux eu égard à la spécificité de sa location géostratégique et la situation sécuritaire et territoriale y prévalant ».
Pour sa part, la présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Mme Saida Benhabiles a évoqué la politique de l’Algérie en matière d’actions humanitaires au profit des migrants clandestins découlant de la vision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Selon Mme Benhabiles « l’exacerbation de ce phénomène est dû aux conditions socioéconomiques difficiles dans lesquelles cs migrants vivent dans leurs pays, ce qui les poussent à risquer leursvies outre l’accroissement des conflits, des guerres civiles et des interventions militaires étrangères ainsi que le phénomène de la traite humaine et la criminalité organisée exploitant la souffrance de ces migrants clandestins ».
Dans le même contexte, elle a mis en avant que « la politique de l’Algérie découle de son héritage culturel d’une dimension humanitaire », indiquant que « le CRA a veillé à la prise en charge de ces migrants à travers des prestations sanitaires totales et leurs protection de toutes les formes d’exploitation et de violence outre la protection de leurs enfants et la garantie de leur avenir en leur offrant des facilitations pour les inciter à suivre leurs études ».
Les interventions des experts algériens et des différents pays participants ont porté essentiellement sur le thème des défis liés à la migration clandestine et la coopération internationale, territoriale et bilatérale outre les voies de lutte contre ce phénomène.