sous les effets de la chutte des prix du baril : l’inflation mine le pouvoir d’achat

sous les effets de la chutte des prix du baril

sous les effets de la chutte des prix du barilUn constat qui dépasse toutes les prévisions du conseil annuel du FMI qui avait annoncé au début de ce mois un taux d’inflation de 4,2% pour 2015 et 4,1% en 2016.

Le taux d’inflation explose à 5,3% pour le mois de septembre, alors qu’il avait connu une stagnation à 5% pour les mois de juin et juillet, et 5,1% en août. Selon l’ONS les raison directes sont les augmentations enregistrées au terme du mois de septembre, sur les produits de consommation courante et notamment ceux des produits alimentaires, portant ainsi l’indice de consommation à 6%.

Un constat qui dépasse toutes les prévisions du conseil annuel du FMI, qui avait annoncé au début de ce mois, un taux d’inflation de 4,2% pour 2015 et 4,1% en 2016.

D’un autre côté, l’ONS explique que cette hausse revient en premier lieu à la flambée des prix des légumes frais, qui affiche +40% d’augmentation, suivie par la viande blanche à + 13,8%, et le poisson frais à +4%.

D’autres augmentations de même ampleur ont concerné la viande de mouton qui affiche une augmentation de +3,7%, et la viande de boeuf à +2,9%.

D’autre part, quelques produits affichent une baisse significative, à l’image de la pomme de terre qui descend à -13,2%, les oeufs à -18,8%, et les fruits frais à -4% ce qui donne en global une augmentation de 7% sur les produits alimentaires, 8% sur les produits agricoles, et 5,6% sur l’agroalimentaire.

Pour l’ONS, le problème de la spéculation est loin d’être endigué, il explique que l’approche des fêtes, notamment religieuses, s’accompagnent toujours d’une spéculation qui donne lieu à une hausse des prix des ingrédients utilisés lors de la fête en question.
Cette pratique risque d’avoir toujours cours tant que la gestion des marchés de gros demeurera anarchique et en dehors d’un cadre juridique spécifique.

A ce sujet, le ministre du Commerce M.Belaïb, annonce qu’un plafonnement des prix n’est pas à exclure et indique que des études sont menées dans ce sens, en vue de déterminer les produits qui seraient éventuellement concernés par cette mesure. Par ailleurs, selon les experts, l’année 2016 sera celle où les effets de la crise pétrolière se feront le plus ressentir.

Et pour cause, la loi de finances 2015 prévoyait un budget de fonctionnement de 4 972 milliards de dinars et un budget d’équipements de 3885 milliards, pour un montant de dépenses de 7500 milliards de dinars, pour des recettes de l’ordre de 4500 milliards de dinars, donc un déficit de 3000 milliards de dinars, soit 20% du PIB, ce qui a poussé les pouvoirs publics à envisager ces derniers temps le recours à l’emprunt extérieur.

Dans ce sens, il faut rappeler que l’Etat algérien affiche un taux d’endettement de moins de 5% du PIB, devant un déficit budgétaire qui menace fortement de phagocyter le Fonds de régulation des recettes en un temps éclair. A cela s’ajoutent des conséquences d’ordre socio-économiques, notamment sur le taux de chômage qui, selon les pronostics du cabinet Ecotechnics, atteindrait en 2016 plus de 11%.

D’autre part, avec les dispositions prises par la loi de finances en vue de réduire la facture des importations, et réduire le taux des subventions de certains produits, tels que le gaz, l’eau, l’électricité et le carburant, le pouvoir d’achat des Algériens va encore être mis à rude épreuve, et l’expression «serrer la ceinture» pourrait prendre toute sa signification. Mais selon les experts, les solutions sont claires.

En plus de la régulation des dépenses et la mise en place d’une stratégie économique basée sur la relance des secteurs économiques stratégiques tels que l’industrie et l’agriculture, et en attendant que ces leviers économiques actionnés par le gouvernement, donnent leurs premiers fruits sur le terrain, l’Algérie aborde un virage déterminant.

Toute la problématique, selon nos interlocuteurs, réside dans le facteur temps. Comment maintenir la balance des paiements à un niveau d’équilibre correct, de façon à donner le temps justement à la relance économique de se réaliser?

Il s’agit précisément d’atteindre l’ultime phase de sortie de la dépendance des hydrocarbures et progressivement, entrer dans un système de production et d’investissement qui permettront d’une part d’offrir l’opportunité à la PME et au secteur privé de prendre leur place dans la construction d’une dynamique économique apte à renverser la tendance, et permettre d’autre part à l’Algérie de produire au moins la moitié de ce que nous consommons.

Source: SOUS LES EFFETS DE LA CHUTE DES PRIX DU BARIL, ELLE DÉFIE TOUTES LES LOIS DE LA PRÉVISION : L’inflation mine le pouvoir d’achat

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